LE CHANGEMENT D’HEURE VIT-IL SES DERNIERS JOURS?

Depuis ce matin, la France vit à l’heure d’hiver. Elle y restera jusqu’au mois de mars, peut-être pour la dernière fois. Voilà pourquoi...

Ce matin, il est une heure de moins. Soixante minutes de sommeil en plus qui pourraient être les dernières. La Commission européenne projette d’abolir le changement d’heure en . Reste à savoir si l’on gardera l’heure d’été toute l’année, comme le souhaitent la plupart des Français.

Pourquoi encore changer d’heure ? Pour des économies d’énergie qui représentent aujourd’hui, en matière d’éclairage, 351 gigawattheures contre 440 en 2009. Soit 351 millions de kilowattheures, soit encore 0,07 % de la consommation d’électricité totale. À l’horizon 2030, selon l’estimation de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), ce gain tomberait à 258 GWh si l’on gardait le système d’heure d’hiver. Ceci, grâce à la performance accrue des technologies et des appareils. Instauré en France en 1976, le changement d’heure a été harmonisé à l’échelle européenne il y a tout juste trente ans. Conçu pour faire coïncider au mieux les plages d’activité avec les heures d’ensoleillement naturel, il pourrait vivre ses derniers feux. Cette nuit, chacun d’entre nous a gagné une heure de sommeil. Le dernier dimanche de mars 2019, à 2 heures du matin, on reviendra à l’heure d’été. Ultime application d’un système avec lequel la Commission européenne propose d’en finir. C’est en tout cas le souhait de son président Jean-Claude Juncker, soutenu par plus de 80 % des 4,6 millions d’Européens qui, cet été, se sont déclarés favorables à l’abolition du changement d’heure. L’heure d’été, soit GMT +2, pourrait devenir la règle. Reste à chacun des pays de l’UE à se déterminer.