Drôle d’enfance
Pas question de torpiller ici les mesures envisagées pour restaurer l’autorité à l’école, aussi rudoyantes qu’incertaines soient-elles. Ni Blanquer ni Castaner ne peuvent être blâmés de prendre le taureau par les cornes. Face au délitement trop longtemps toléré de notre système éducatif, comme aux périls nouveaux qui viennent le parasiter, il faut bien tenter quelque chose. Quitte à apporter, à l’usage, des correctifs en épurant l’utile du cosmétique, si la potion s’avère surdosée. Il n’empêche. Nos gosses vivent une drôle d’enfance. Leur scolarité s’était déjà alourdie d’exercices pour les préparer à un attentat. La police devrait bientôt entrer de plain-pied dans certains établissements pour y faire marcher droit. Tout cela revêt un caractère anxiogène. Si au moins l’Education s’en trouve sanctuarisée – effectifs indispensables à la clé –, ce sera un mal pour un bien.