Choix
Combien de temps attendrons-nous encore avant de faire des choix radicaux ? Combien de malades, de vrais malades, nous quitteront-ils, victimes des hésitations, du manque de courage des politiques ? C’en est assez de répéter depuis des années que notre système de santé ne peut plus faire face à certaines dépenses. Qu’il n’a plus les moyens en particulier d’absorber l’explosion des coûts en cancérologie. Même si, à la clé, il y aurait des vies sauvées. Ou au moins prolongées. Celle d’un parent, d’un ami, d’un voisin aujourd’hui… La nôtre peut-être demain. Cet argent existe. Il sert à payer des actes inutiles, au moins pour les patients. Quand fera-t-on tomber ce tabou qui pèse quelque milliards d’euros sur notre système de santé exsangue : la pertinence des soins. Le « bénéficiaire » de ce type de soins aujourd’hui est peutêtre celui qui, demain, sur son lit d’hôpital, en impasse thérapeutique, se verra refuser un traitement capable de le sauver. Aura-t-il des regrets ?