« F... les « fakes »
On dira ce que l’on veut de la presse mais, sous toutes ses formes, elle reste le plus sûr moyen d’être informé. C’est évident ? Eh bien, non ! Et c’est pour cela que, nous lecteurs, devons en être convaincus en dépit de tout ce qu’on lui reproche : les imprécisions, un droit de suite approximatif, le goût du scandale ou de la petite phrase, la légèreté de certains articles, les informations tendancieuses… On n’a pas besoin d’un dessin (notre dessinateur Kristian s’y est, d’ailleurs, déjà employé !)... Et, pourtant, les vraies infos, même à manier avec précaution, sont dans la vraie presse. Et pas ailleurs ! Alors quand les jeunes – et de moins en moins jeunes – générations affirment péremptoirement « je l’ai lu sur Facebook » ou « sur un blog » ou, plus génériquement, « sur internet »… il faut crier : Attention ! D’autant que les « fake news » ne se sont jamais si bien portées. Car il est bien connu que « plus c’est gros, plus ça passe ». Aux Etats-Unis, les journalistes de titres qui font référence vont dans les écoles pour expliquer les différences à faire entre les supports. Leur parole est d’or. En France, des colloques sur les « fakes news » commencent à se tenir, encore trop élitistes. Il y a urgence à « descendre dans la rue » pour dire « F… les fakes ». A défaut d’être élégants, on sera au moins compris.
(1) Président de l’Association des Lecteurs de Nice-Matin/Var-matin.