Les jeunes du centre-ville ont du talent
Après une semaine de répétition, les dix collégiens de l’atelier mené par la compagnie 100 °C Théâtre, étaient en représentation à la chapelle Saint-Michel. Le résultat? Bluffant
Comme quoi, pendant les vacances (et vu la météo ces derniers jours…) il y a parfois du bon à rester « enfermé ». En tout cas, les dix collégiens grassois – enfin, neuf, puisque Manon vient de Paris – qui ont participé à l’atelier de la compagnie locale 100 °C Théâtre, ne diront pas le contraire. Une semaine durant, ils ont formé une équipe de choc au sein de la chapelle Saint-Michel. Et surtout, en bout de chaîne, livrée au public une représentation vitaminée, fruit de leur labeur. « C’est un atelier gratuit à destination des enfants des zones prioritaires, précise Eric Monvoisin, directeur artistique et metteur. Il entre dans le dispositif communal Ville Vie Vacances. »
Démarches assurées, voix posées : / !
« Nous avons répété du lundi au vendredi, à raison de cinq heures par jour », complète Anne-Laure Janody, auteur, pédagogue et comédienne. Résultat ? Un spectacle inspiré du livre pour enfants Les Frères Moustache, troupe de comiques satiriques au coeur de la dictature birmane. «Nous avons complété avec d’autres scènes évoquant la dictature, extraites, notamment, d’Alice au Pays des merveilles et de L’Horloger de l’Aube », poursuit Anne-Laure Janody. Ou la puissance de l’humour au coeur des sociétés totalitaires. Au final, un show d’une vingtaine de minutes, tout en humour, nourri par la folle énergie des acteurs. Démarches et chorégraphies maîtrisées, voix parfaitement posées : les membres de la jeune troupe ont assuré comme des chefs. Et, accessoirement, développé une assurance qui – surtout à leurs âges – sert toujours, même une fois hors des projecteurs et de la scène. Alors, oui, il y a bien eu quelques cafouillages et autres blancs, ici et là. Mais, oh, vingt heures de travail seulement ! Et une première expérience pour certains. Une quasi-certitude: pour l’ensemble d’entre eux, ce ne sera pas la dernière. Car, une fois qu’on y a goûté…