Nice-Matin (Cannes)

Chantal Lauby: «Sérieux et déconneur»

- PROPOS RECUEILLIS PAR FRANCK LECLERC

Nommée sur la Côte d’Azur après ses débuts de speakerine à France 3 Auvergne, Chantal Lauby avait croisé ici son complice Bruno Carette, avant de rejoindre la très fameuse équipe des Nuls. « Philippe, on l’a connu en 1987, dès la première de Nulle Part Ailleurs. Il voulait mélanger le sérieux et l’humour. Ça ne se faisait pas trop, que l’informatio­n se mêle à des humoristes… surtout de notre trempe ! Et il l’a fait. On a mis au point cette émission sans trop savoir où l’on allait. En même temps, Philippe avait cette force-là. Rigoureux, tout en étant un vrai déconneur. » Chantal se rappelle les éclats de rire retentissa­nts, les yeux farceurs. « Il était notre premier public. Le fait de le voir rigoler à nos bêtises, de le voir même nous pousser à y aller, ça nous encouragea­it. Il incarnait le sérieux, nous la folie. Finalement, on était tous aussi fous les uns que les autres… » « La couleur Canal, c’est lui aussi », souligne Chantal Lauby en insistant sur l’esprit que Philippe Gildas apportait à la petite bande. « Il a permis que des gens comme Antoine de Caunes, José Garcia ou Karl Zéro puissent exister. » « Un regard rieur qui ne le quittait pas. Voilà ce que je vais garder, parmi tant d’images et de souvenirs. » Cannes, notamment. « Le premier direct depuis le Festival, on l’a fait ensemble. Je ne me souviens pas de toutes les séquences. Elles se bousculent dans ma tête : il y en a eu tellement. Ce que je me rappelle, c’est les canons qu’on buvait derrière. La fête, après. C’était une ambiance incroyable, Bruno était encore là. Quatre gamins lâchés sur la Croisette, et Philippe qui nous retrouvait pour des pots en terrasse. Je suis retournée au Festival de Cannes il y a quelques années, en revoyant les grandes tablées qu’on y formait. Tout me revient : sa gentilless­e, cette façon de nous soutenir, la bienveilla­nce de ce papa qui nous permettait tout. C’était tout ça, Philippe. »

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(Photo PQR/Voix du Nord/ Max Rosereau) « Un regard rieur qui ne le quittait pas. Voilà ce que je vais garder, parmi tant d’images et de souvenirs. »

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