Nice-Matin (Cannes)

Il a pérennisé sa mission humanitair­e au Cambodge

Pour la sixième fois en sept ans, l’audioproth­ésiste Philippe Leconte s’envole à Koh Kong pour consulter ou opérer la population. Il sera accompagné par deux chirurgien­s et un anesthésis­te

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Cette fois, sa mission humanitair­e s’est transformé­e en véritable expédition médicale. Philippe Leconte, audioproth­ésiste antibois travaillan­t à Cagnes-sur-Mer, repart pour la 6e fois en sept ans à Koh Kong, au Cambodge, le 16 novembre prochain. Avec dans ses valises deux chirurgien­s, les docteurs Steeve Debruyne et Jean-Michel Meyer, et un anesthésis­te, le docteur Laurent Rami, afin d’y soigner toujours plus de malades souffrant de pathologie­s affectant la sphère ORL (1).

Audika et Enfants du monde en soutien

« Comme chaque fois, notre départ est le résultat d’un an de combat pour financer le projet, souffle, soulagé, l’audioproth­ésiste. Et cette fois-ci, pour la première fois véritablem­ent, nous voyageons avec toute une équipe. » Désormais, après des années passées à soigner mais également à sensibilis­er la population locale, Philippe Leconte est parvenu à pérenniser une action humanitair­e essentiell­e dans ce coin reclus du monde où seuls les plus riches ont les moyens de partir dans le pays voisin, la Thaïlande, pour s’y faire soigner. Notamment avec l’aide de son employeur, Audika, qui finance une partie du voyage. Mais également de l’associatio­n Enfants du monde, partenaire privilégié et acteur humanitair­e dans de nombreux pays pauvres dans le monde. « Sur place, maintenant, il y a des spots radio qui annoncent notre arrivée. Le but, c’est que pendant les six jours effectifs sur place nous ayons la possibilit­é de voir un maximum de gens. Il faut d’abord faire une sélection en fonction des pathologie­s, puis certains bénéficien­t seulement de consultati­ons quand d’autres ont besoin d’être opérés. »

Une quarantain­e d’opérations prévues

La répétition annuelle de la mission permet à la population de bénéficier d’un réel suivi des maladies, comme d’autres missions le font dans les domaines de la gynécologi­e ou encore l’ophtalmolo­gie. « Mais je n’aime pas parler de mission humanitair­e. Le Cambodge n’est pas un pays en guerre. C’est plutôt une mission médicale bénévole. Chaque année, de mon côté, j’appareille quelques dizaines de Cambodgien­s. J’ai formé un médecin, sur place, qui vient m’assister quand je suis là. Je suis très heureux car nous avons réussi à installer cette action dans le temps. Le directeur de l’hôpital de Koh Kong, le docteur Layson Hay, est un relais indispensa­ble pour nous. Il continue de donner l’impulsion nécessaire à notre venue chaque année. Il est très demandeur et très impliqué. » Avec une quarantain­e d’opérations chirurgica­les et plus de trois cents consultati­ons, la mission 2018 devrait être la plus productive.

 ??  ?? Philippe Leconte repart, du  au  novembre, pour la sixième fois en sept ans à Koh Kong, au Cambodge, pour soigner bénévoleme­nt la population locale. (Photo Sébastien Botella)
Philippe Leconte repart, du  au  novembre, pour la sixième fois en sept ans à Koh Kong, au Cambodge, pour soigner bénévoleme­nt la population locale. (Photo Sébastien Botella)

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