Nice-Matin (Cannes)

Babayaga conte cette forêt aux mille et un... secrets !

Avec La Compagnie du Théâtre Chou, Liliane Grau propose sa plus récente création adaptée du célèbre conte russe À voir en famille demain au théâtre Antibéa

- PROPOS RECUEILLIS PAR MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Petit dernier de La Compagnie du Théâtre Chou, Babayaga offre un aller simple vers les forets magiques de Russie… L’adaptation du conte Vassilissa la belle s’installe sur les planches du théâtre Antibéa demain après-midi. Avec, aux manettes Liliane Grau.

Pourquoi avoir choisi d’adapter ce conte?

À dire vrai, j’hésitais avec le Petit Prince. Après avoir discuté avec des directeurs de salle, je me suis orientée sur Vassilissa la belle .Ily a une belle communauté russe chez nous et cette histoire a des similitude­s avec des sorcières qui nous sont familières comme dans Hansel et Gretel. Ca fait du bien de partir dans un autre univers. C’était un bonheur de trouver de jolies musiques, des voix bulgares, des petits costumes à fleurs… C’est un voyage dans une grande forêt mythologiq­ue. Avec, comme toujours ce grand écart entre la figure bienveilla­nte de la fée et celle de la sorcière.

Vous préférez laquelle ?

La sorcière ! Parce qu’il faut s’en méfier. Et du coup, il est bon de prévoir : on ne peut pas toujours être confiant. C’est ça que je raconte dans mes histoires. C’est ce que j’aime dans les contes, la tradition orale, c’est ce petit conseil de vie toujours présent. Bien sûr, c’est en filigrane pour les enfants.

Mais c’est utile !

Quand on me dit : mais les contes ont l’air terrifiant­s, pourquoi raconter ça à des enfants ? C’est justement leur dire que dans la vie ils ne rencontrer­ont pas que des fées. Quand le spectacle est fini, je demande aux enfants : qui a eu peur ? Et je leur montre le masque de la sorcière en le mettant à leur maman, en leur passant, pour leur faire comprendre qu’au théâtre on rigole que c’est juste un masque et que tout le monde peut le porter. Puis, je leur précise que je ne connais aucune sorcière… sauf ma mère [rires] Oui bon là, j’ai des regards étranges de parents qui se demandent qui je suis !

En fait, vous vous amusez vraiment !

J’aime ça, oui ! Je prends toujours le même plaisir. Et comme chaque année je me mets sur une nouvelle création, je me plonge dans un autre univers : et ça, c’est merveilleu­x. Ma fille travaille avec moi, elle a réalisé des toiles magiques avec de la peinture phosphores­cente : quand on éteint la lumière, le foret prend vie… Je travaille énormément sur les petits détails de chaque création. Lorsque l’on s’adresse au jeune public, on ne peut pas venir en blue jean jouer sur un tabouret. Les enfants voient tout ! C’est pour cela que je prends beaucoup de temps à chiader les créations. Parce qu’au-delà de l’intensité dramatique de l’histoire, il faut maintenir leur attention avec les détails.

Quel est votre processus de création ? Je me plonge dans le conte et je fais d’abord un découpage. Puisque je dois réaliser un spectacle de  ou  minutes, j’ai supprimé des éléments de l’histoire. Et comme je suis un vieux dragon, une vieille dame [rires], tout est écrit à la main avec moi ! J’ai un carnet par création, je prends des notes et fais tous mes dessins comme le story-board d’un film.

Vous dîtes que vous refusez de « bêtifier » vos spectacles…

J’ai toujours refusé le côté « coucou les pitits nenfants [sic.] », on n’a pas besoin de leur parler comme ça ! J’utilise des mots qu’ils ne comprennen­t pas forcément mais c’est aussi bien. Et je souhaite que les parents ne s’ennuient pas pendant le spectacle, qu’ils apprécient. Par exemple, dans mon Petit chaperon rouge, la grand-mère se fait bouffer sur du heavy metal ! En fait, j’essaie que toute la famille passe un bon moment. D’ailleurs, j’ai joué Babayaga récemment au centre de loisirs Albert II à Monaco. Il y avait des petits mais aussi des - ans. Eh bien les ados à mèche sont venus me checker à la fin en me félicitant : j’étais trop fière ! [rires]

J.O. de Paris : Génération  à Audiberti

Dernièreme­nt Thierry Terret, délégué ministérie­l aux jeux olympiques et paralympiq­ues s’est rendu au lycée Audiberti, (un des dix établissem­ents labellisés avec le collège Fersen) dans le cadre de la labellisat­ion Génération . Avec le recteur, Emmanuel Ethis, le délégué ministérie­l a rencontré les partenaire­s du label et des élèves sportifs de haut niveau. Les JO  sont l’occasion d’encourager au sein de l’éducation nationale et de l’enseigneme­nt supérieur les pratiques sportives des jeunes en les mobilisant sur un tel événement. Ces établissem­ents offrent un parcours d’excellence aux élèves sportifs de haut niveau pour des sports comme la gymnastiqu­e sportive, la natation, le basket-ball, le golf, la voile. En partenaria­t avec le CREPS Paca, notamment le site d’Antibes, ce dispositif permet de concilier une préparatio­n de la performanc­e sportive avec leur scolarité. Plus de  collégiens et lycéens sont inscrits dans ce parcours d’excellence.

 ?? (DR) ?? Babayaga offre un aller simple dans la magie de la Russie...
(DR) Babayaga offre un aller simple dans la magie de la Russie...
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France