Danse sans les stars
LE GRAND BAL
De Laetitia Carton (France). effectivement envie d’apprendre à danser toutes affaires cessantes et de s’inscrire pour la prochaine édition. Mais ce n’est pas sa seule qualité. Sur le fond, à l’heure des réseaux sociaux et du tout internet, Le Grand Bal vient rappeler que le contact physique entre les êtres humains est un besoin inné, que rien ne remplace. Sur la forme, il donne lieu à de superbes images de cinéma, qui rappelleront aux cinéphiles des scènes de bal célèbres (on pense notamment à celle des Portes du Paradis de Michael Cimino). Ce n’est pas son moindre mérite, car on se doute bien que l’environnement dans lequel se tient le festival, fait de tentes, de néons et de chaises en plastiques, n’est pas aussi cinégénique que cela. Réussir à concilier la portée didactique du documentaire avec une forme cinématographique n’est pas chose aisée. Laetitia Carton (J’avancerai vers toi avec les yeux d’un sourd, Baudoin) y parvient, cette fois encore, de très belle manière.