Appel aux dons pour sauver une école de danse
Danse Art Studio, école associative qui propose la danse-études pour les futurs talents, lance un appel aux dons afin d’éviter sa fermeture, faute de budget suffisant pour terminer l’année
Danse Art Studio, c’est une école de danse loi 1901 implantée depuis 5 ans à Vallauris et dont les objectifs sont de rendre accessible la danse pour tous et de déceler les nouveaux talents pour les former au monde de la scène. Et l’école-association, qui rencontre actuellement des difficultés financières, a besoin de dons pour pouvoir éviter la fermeture de l’établissement. Rencontre avec Christine et Benoît Kammerer, fondateurs de l’école.
Comment est né Danse Art Studio ?
Nous sommes un couple de danseurs professionnels, chorégraphes et metteurs en scène. Nous avons créé le Danse Art Studio il ya ans, sous forme d’association pour permettre aux jeunes talents d’être formés pour intégrer les plus grandes écoles internationales de danse, mais aussi donner des cours aux enfants et adultes qui veulent faire de la danse, du chant ou du théâtre sous forme de loisirs.
Quel est le principe du danseétudes ?
Nous savons que la formation de futurs talents aux écoles prestigieuses de danse nécessite un cursus scolaire adapté. Un enseignement scolaire le matin puis des cours de scène l’aprèsmidi. Peu d’établissements proposent ce système. Les enfants ne peuvent pas suivre un cycle conventionnel en suivant des cours de danse le soir qui les épuiserait à long terme. C’est pour cela que nous avons décidé, il y a un an, de proposer ce système. D’abord en partenariat avec un établissement privé sur Sophia Antipolis, puis de façon complètement autonome depuis septembre avec notre propre équipe pédagogique. Nous prenons en charge ainsi des élèves du primaire jusqu’au bac.
Comment en êtes-vous venus à cette situation difficile en appelant au dons ?
Etant donné que nous sommes une association, nous avons toujours besoin de dons pour financer une structure et un enseignement réellement coûteux. L’établissement scolaire de Sophia Antipolis n’a pas souhaité réitérer l’expérience mis en place pour nos douze élèves dans le cadre du danse-études cette année. Alors, nous avons pris la décision risquée de subvenir à l’enseignement scolaire du matin en recrutant nous-mêmes des professeurs, soit six enseignants pour le scolaire, en plus de nos huit professeurs artistiques. Mais nos locaux actuels ne sont pas adaptés pour cette expérience. Et malgré toute la motivation et la rigueur d’un enseignement de qualité, nous n’avons pas eu assez d’inscriptions en septembre dernier. D’où la nécessité de faire appel aux dons pour pouvoir garder l’équipe enseignante et perdurer le danse-études. Dans un premier temps, nous cherchons des financements à très court terme pour tenir cette année et payer nos charges. Dans un second temps, nous avons l’ambition de créer un véritable campus artistique dédié au monde de la scène pour permettre aux enfants de s’épanouir complètement dans une structure adaptée.
Quelle serait, selon vous, l’école idéale pour former ces jeunes talents ?
L’avantage de créer une école à partir de zéro serait de concevoir un établissement % adapté au bien-être des élèves. Il serait composé de trois studios de m2 pour les cours de danse, un studio pour les cours de chant et un studio pour l’enregistrement musical. Car nous initions les jeunes aussi au chant, à la mise en scène et au théâtre. Et parce que nous sommes aussi des metteurs en scène, nous savons exactement ce qu’il faut pour monter un spectacle : les techniciens à employer, les éclairages, le son, la photographie... D’où l’intérêt d’avoir sa propre salle de spectacle sans dépendre d’une salle qui ne saurait pas s’adapter à nos exigences. Mais il faut trouver des financements, des mécènes qui soutiendraient un tel projet ambitieux, toujours tourné vers la passion de transmettre à tous et non pas pour des intérêts lucratifs. C’est pour cela que nous sommes aussi favorables à un parrainage des jeunes talents par des entreprises qui permettrait de financer leurs études souvent coûteuses, toujours dans un but de rendre accessible la danse à tous.