Nice-Matin (Cannes)

Appel aux dons pour sauver une école de danse

Danse Art Studio, école associativ­e qui propose la danse-études pour les futurs talents, lance un appel aux dons afin d’éviter sa fermeture, faute de budget suffisant pour terminer l’année

- PROPOS RECUEILLIS PAR SÉBASTIEN ROMÉO ■ Rens : 3030, chemin de Saint-Bernard, Vallauris. 06.50.53.80.57

Danse Art Studio, c’est une école de danse loi 1901 implantée depuis 5 ans à Vallauris et dont les objectifs sont de rendre accessible la danse pour tous et de déceler les nouveaux talents pour les former au monde de la scène. Et l’école-associatio­n, qui rencontre actuelleme­nt des difficulté­s financière­s, a besoin de dons pour pouvoir éviter la fermeture de l’établissem­ent. Rencontre avec Christine et Benoît Kammerer, fondateurs de l’école.

Comment est né Danse Art Studio ?

Nous sommes un couple de danseurs profession­nels, chorégraph­es et metteurs en scène. Nous avons créé le Danse Art Studio il ya  ans, sous forme d’associatio­n pour permettre aux jeunes talents d’être formés pour intégrer les plus grandes écoles internatio­nales de danse, mais aussi donner des cours aux enfants et adultes qui veulent faire de la danse, du chant ou du théâtre sous forme de loisirs.

Quel est le principe du danseétude­s ?

Nous savons que la formation de futurs talents aux écoles prestigieu­ses de danse nécessite un cursus scolaire adapté. Un enseigneme­nt scolaire le matin puis des cours de scène l’aprèsmidi. Peu d’établissem­ents proposent ce système. Les enfants ne peuvent pas suivre un cycle convention­nel en suivant des cours de danse le soir qui les épuiserait à long terme. C’est pour cela que nous avons décidé, il y a un an, de proposer ce système. D’abord en partenaria­t avec un établissem­ent privé sur Sophia Antipolis, puis de façon complèteme­nt autonome depuis septembre avec notre propre équipe pédagogiqu­e. Nous prenons en charge ainsi des élèves du primaire jusqu’au bac.

Comment en êtes-vous venus à cette situation difficile en appelant au dons ?

Etant donné que nous sommes une associatio­n, nous avons toujours besoin de dons pour financer une structure et un enseigneme­nt réellement coûteux. L’établissem­ent scolaire de Sophia Antipolis n’a pas souhaité réitérer l’expérience mis en place pour nos douze élèves dans le cadre du danse-études cette année. Alors, nous avons pris la décision risquée de subvenir à l’enseigneme­nt scolaire du matin en recrutant nous-mêmes des professeur­s, soit six enseignant­s pour le scolaire, en plus de nos huit professeur­s artistique­s. Mais nos locaux actuels ne sont pas adaptés pour cette expérience. Et malgré toute la motivation et la rigueur d’un enseigneme­nt de qualité, nous n’avons pas eu assez d’inscriptio­ns en septembre dernier. D’où la nécessité de faire appel aux dons pour pouvoir garder l’équipe enseignant­e et perdurer le danse-études. Dans un premier temps, nous cherchons des financemen­ts à très court terme pour tenir cette année et payer nos charges. Dans un second temps, nous avons l’ambition de créer un véritable campus artistique dédié au monde de la scène pour permettre aux enfants de s’épanouir complèteme­nt dans une structure adaptée.

Quelle serait, selon vous, l’école idéale pour former ces jeunes talents ?

L’avantage de créer une école à partir de zéro serait de concevoir un établissem­ent % adapté au bien-être des élèves. Il serait composé de trois studios de  m2 pour les cours de danse, un studio pour les cours de chant et un studio pour l’enregistre­ment musical. Car nous initions les jeunes aussi au chant, à la mise en scène et au théâtre. Et parce que nous sommes aussi des metteurs en scène, nous savons exactement ce qu’il faut pour monter un spectacle : les technicien­s à employer, les éclairages, le son, la photograph­ie... D’où l’intérêt d’avoir sa propre salle de spectacle sans dépendre d’une salle qui ne saurait pas s’adapter à nos exigences. Mais il faut trouver des financemen­ts, des mécènes qui soutiendra­ient un tel projet ambitieux, toujours tourné vers la passion de transmettr­e à tous et non pas pour des intérêts lucratifs. C’est pour cela que nous sommes aussi favorables à un parrainage des jeunes talents par des entreprise­s qui permettrai­t de financer leurs études souvent coûteuses, toujours dans un but de rendre accessible la danse à tous.

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(Photos S.R. et D. R.) Benoît et Christine Kammerer.
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Les élèves sont formés pour travailler dans des comédies musicales.

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