Ce que l’on sait de l’urbanisme de demain
À quelques jours du conseil municipal qui verra l’approbation, ou non, de la révision générale du PLU, différentes parties prenantes se sont exprimées sur ce sujet qui cristallise les tensions
É crire la ville de demain. C’est l’analyse qu’attribue le maire de Grasse à la conception du plan local d’urbanisme, dont l’approbation de la révision générale sera placée au coeur des débats le 6 novembre prochain lors du conseil municipal. Et d’aucuns disent déjà que Jérôme Viaud joue peutêtre son mandat sur ce sujet brûlant. Retour sur quelques éléments, parmi d’autres, qui font partie du PLU.
● Favorable à l’agriculture
Arrêtée l’année dernière, la concertation et les enquêtes publiques ont constitué la dernière phase de l’élaboration du PLU. Le document a également fait l’objet d’un passage au CDPENAF (Commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers), en février 2018. « Nous avons fait ce PLU en soutien à l’agriculture. Pour redonner des terres agricoles à la Ville, explique Jérôme Viaud. Nous avons pris le contre-pied de ce que préconisait le commissaire enquêteur. Nous pensons que l’agriculture, c’est l’avenir. » Ce dernier a donné un avis favorable avec deux recommandations : le reclassement en zone d’urbanisation futur du quartier de Saint-Antoine et la mise en place d’un suivi de l’agriculture sur le territoire. « Nous suivrons la seconde recommandation mais pas la première », a signifié le maire.
... Et au développement des entreprises
Selon le PLU, les entreprises de la zone d’activité des bois de Grasse vont pouvoir doubler leurs usines en hauteur. « Les étages supplémentaires dans cette zone vont permettre aux entreprises de se développer et de rester ici. Nous passons de 9 à 14 mètres au faîtage», dévoile Jérôme Viaud.
● Le funiculaire ne ressuscitera pas
C’est désormais une certitude. Par manque de moyen, le funiculaire ne reviendra pas. En revanche, une servitude de localisation a été conservée. Il s’agit d’un tracé pour un transport permettant d’étudier une nouvelle forme de liaison, comme des escaliers roulants, entre la gare SNCF et le centreville.
Marche arrière
aux Villanelles
L’emplacement réservé pour la création d’une gare d’autobus au Plan, dans le secteur des Villanelles, est désormais de l’histoire ancienne. «Les habitants étaient inquiets alors nous y renonçons. Nous y avons vu une cohérence car ça se situe sur la ligne future de transports collectifs en site propre. La voie centrale pour les bus, route de la Paoute, est toujours d’actualité dans le PLU. » L’emplacement «éco parc de St-Marc » reste en zone à urbaniser future.
Que faire des terrains de Belambra ?
Le PLU acte une réflexion autour du terrain de Belambra, dont la ville récupérera le bail en 2026. S’il n’ouvre aucun droit à bâtir nouveau pour le moment, la ville s’interroge sur la mise en place d’un éco-quartier ou d’une zone de sport, d’habitat, ou en lien avec l’hôpital.
Desserte de la Paoute
L’échangeur de la Paoute est attendu depuis 30 ans. L’approbation du PLU permettra de déclencher la phase administrative de la réalisation de la bretelle d’accès. Une enquête publique spécifique sera prévue. «Cela va permettre de désengorger le secteur des Quatre-Chemins. Nous avons le financement total, il ne manque que le PLU pour démarrer», souligne Jérôme Viaud.
Un Stecal sur trois
Trois Stecal (Secteurs de taille et capacité d’accueil limitées) était présent dans le PLU permettant de construire dans des zones. Le stecal Domaine des Sens a été annulé par son demandeur à la suite de l’abandon du projet. Le Stecal Saint-Georges a été annulé par le maire [nos éditions précédentes]. Le Stecal Jardin Parfumé a été accepté, il s’agit d’un projet autour de l’agriculture et de l’art.
● Roquevignon change de zonage
Historiquement, Roquevignon était une ZAC, soit une zone U avec beaucoup de droit à bâtir. Dans le PLU, Roquevignon passe en 2AU, c’est-à-dire une zone d’urbanisation future stricte. Ce qui signifie que l’ouverture à urbanisation est subordonnée à une modification ou une révision du PLU. Un moyen de temporiser et fermer les droits à bâtir, selon le maire.