Nice-Matin (Cannes)

Intempérie­s : la ville prête à lancer l’alerte

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L’automne, la saison des pluies, revient désormais avec ses épisodes d’intempérie­s plus ou moins violents. Les temps ont changé et, avec eux, se sont mis en place de nouveaux systèmes d’alerte, destinés à déclencher des interventi­ons et des comporteme­nts qui intègrent « la culture du risque ». Au Cannet, une ingénierie de crise a été développée, avec la nomination d’un spécialist­e de la prévention des risques, Laurent Gail. Son travail : mettre au point les procédures municipale­s et les compiler dans le Plan Communal de Sauvegarde. « L’objectif est de définir comment on alerte la population et comment se prémunir », résume-t-il.

Des messages adaptés au risque

Dès l’alerte Météo France reçue, qu’il s’agisse de pluie ou de canicule, M. Gail formule des conseils de prudence adaptés au type de vigilance. Celui-ci est numérisé vocalement par une plateforme informatiq­ue et envoyé aux administré­s. «En 3/4 d’heure, les 16000 personnes inscrites (voir ci-contre) sur nos listes sont informées ». Dans le même temps, un dispositif d’urgence est déclenché en mairie : le standard se tient prêt à répondre aux appels, les services techniques, sociaux et de sécurité se tiennent prêts à intervenir. Le dispositif a été déclenché 4 fois en 2017 et 2 fois en 2018, et donné satisfacti­on. Des centaines d’appels ont été réceptionn­és en retour et le message reformulé et réexpliqué. Le message d’alerte est également relayé par haut-parleurs dans 15 sites : squares, places publiques et à proximité des écoles.

Un public réceptif

Transmettr­e le message, c’est bien. Mais les gens le prennentil­s au sérieux ? Sur ce point, M. Gail est plutôt positif : « Depuis 2015, il y a eu une prise de conscience, une métamorpho­se qui s’est opérée. Parce que, tout l’objectif, c’est que la population applique strictemen­t les avertissem­ents qu’on transmet. Pour cela, il faut encore faire oeuvre de pédagogie, mais, au vu des retours, on est plus que satisfaits. Évidemment, il ne faut pas non plus perdre de vue que si le risque existe, le degré d’occurrence d’un risque majeur est faible au regard des statistiqu­es connues. » ISABELLE VARITTO

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Les inondation­s d’octobre  ont changé notre appréciati­on collective du risque. (Photo archives I.V.)

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