Nice-Matin (Cannes)

Olivier de Benoist dans les courtines du Casino Royal!

L’humoriste au ton inimitable sera sur scène ce dimanche 4 novembre à dans le cadre des Royal’s du rire. Un plein de truculence qui vous attend à 17 h !

- PROPOS RECUEILLIS PAR CLÉMENT TIBERGHIEN ctiberghie­n@nicematin.fr

Pourtant féministe, il a su faire de l’humour misogyne une farce. Désopilant, parfois caustique, Olivier de Benoist a toujours le mot juste, la bonne pirouette. D’une mauvaise fois à faire pâlir le plus chevronné des snipers du P.A.F., Olivier de Benoist ne se démonte jamais. Il suffit à l’ancien magicien de sortir, de sa manche, une vanne dont il a le secret.

Vous connaissez la région, vous y êtes déjà venu?

Pas à Mandelieu en tant que tel, mais beaucoup dans les environs de Nice. D’ailleurs, je serai au casino de Nice en février. Quand on vient de Paris ou du Nord, on a toujours

‘‘ l’impression de partir en vacances quand on descend dans le sud, ce qui n’est pas désagréabl­e.

Vous êtes venu avec votre femme?

Non, non, je tourne beaucoup d’ailleurs pour éviter qu’elle ne soit avec moi! Et puis comme j’ai quatre enfants, double peine, je ne vous cache pas que je ne suis jamais autant parti! (rires).

Cette caricature misogyne que vous campez sur scène, n’est-ce-pas une manière détournée d’affirmer un certain féminisme?

Je joue le rôle d’un con, misogyne et, dans la salle, les femmes se foutent de moi. Et, à travers moi, se foutent de tous ces cons qui sont comme ça. Je déteste, par-dessus tout, les machos. C’est tout ce que j’abhorre! Le machisme, c’est ringard, ça a tous les défauts du monde.

Quand vous étiez juriste, la scène, vous en rêviez?

Vraiment pas, j’étais aussi un peu magicien, c’était de tout-petits tours, un psy pourrait d’ailleurs se pencher sur mon cas [rires]. Ça me défrustrai­t sans me mettre en danger en devenant un saltimbanq­ue qui allait mourir dans une fausse commune [rires].

Depuis «Modèle déposé» de Benoît Poelvoorde en , que de chemin parcouru. Vous l’imaginiez?

Non, pas du tout. Au départ, je n’ai jamais rêvé être humoriste, c’est venu sur le tard. Je ne l’imaginais pas possible… Après cinq ans de Droit, progressiv­ement, j’ai commencé par hasard. J’ai lu par curiosité le pitch de Poelvoorde et je me suis rendu compte que j’étais fait pour ça, j’ai commencé à écrire mes spectacles parce qu’un humoriste doit avoir sa propre pâte. Je suis passé par ONDAR () en , puis chez Drucker. Et me voilà.

COn Ne Demande qu’A en Rire (ONDAR), ça a changé beaucoup de choses pour vous?

C’est une émission de télé-crochet, mais aussi une émission de gladiateur­s dans laquelle le public a le pouvoir de vous éliminer, aucune complaisan­ce, on vous aime ou non et on donne une note. Par la suite, le ONDAR show (dont je n’ai pas fait partie) n’a pas marché, parce que la note n’était plus présente. Les gens ne défendaien­t pas leur peau eux-mêmes. C’est quand même un sport individuel, quand on défend son propre bifteck on se dépasse, on donne vraiment tout.

La magie, ça ne vous manque pas?

Pas du tout, c’est un métier à part entière, et à un moment il faut des moyens, de la technique, c’est un autre univers et je ne me sentais pas de construire un entrepôt à côté de chez moi avec tout ce matériel! [rires].

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(Photo Fabienne Rappeneau) Olivier de Benoist vous donne rendez-vous au salon Riviera.

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