FOOTBALL « Faire passer des idées »
Thierry Henry s’est servi de cette semaine pleine avec son groupe pour travailler tactiquement en vue du déplacement à Reims demain. L’ASM est 19e de L1 et « personne n’est à l’abri »
Comment s’est passée cette semaine ?
Nous avons bien travaillé. On a essayé de faire passer des idées. J’avais dit quand on est arrivé, que ce qu’on demanderait à l’équipe au début ne serait pas forcément ce qu’il faudra faire ensuite. Cette semaine, j’ai essayé de changer quelque chose sur le plan... (il coupe) Je ne vais pas vous dire sinon ça pourrait être intéressant pour Reims. Disons qu’on a changé quelques trucs, parce que nous avions déjà plus de joueurs disponibles et plus de joueurs pour travailler. On avait joué tous les trois jours jusqu’à présent. Avec le staff, on a fait comprendre aux joueurs ce qu’on aimerait faire. J’espère qu’ils auront bien compris. Bon, ça ne reste qu’une semaine de travail. Mais on a pu mettre un peu de charge de travail, chose qui n’était pas possible quand on enchaînait les rencontres.
Un message d’un point de vue football ou mental ?
Football.
Vous êtes content de ce que vous avez vu cette semaine ?
Oui, mais en même temps c’est l’entraînement... On se prépare bien pour le week-end. Mais la satisfaction elle ne vient que par le match. Après, oui, ça a été une bonne semaine de travail.
Et question satisfaction, trouvez-vous des motifs depuis le début, d’un point de vue personnel ? Ce n’est pas moi l’important. C’est une question de groupe. Sur certaines actions, le groupe a pris du plaisir, on a produit du jeu. Mais il y a eu aussi quelques erreurs. Il faut toujours penser avec la notion de groupe. Sur d’autres actions, on a laissé les adversaires avoir trop de possession et trouver le chemin du but trop facilement.
Une victoire est importante désormais...
Oui mais encore une fois... Ok, le gardien aurait pu être expulsé contre Dijon, mais l’arbitre n’a pas sifflé, on aurait pu marquer. Avec des “si”, on pourrait faire beaucoup de choses. Mais à l’arrivée, on n’a toujours pas gagné. Ce sera difficile à Reims. Ils ne prennent pas beaucoup de buts. Quand ils cèdent, ils cèdent vraiment, mais sinon, ils ont un bon bloc.
Pensez-vous que l’équipe avait besoin de retrouver du foncier ? Je ne sais pas. Il faudrait demander à ceux qui étaient là avant, et voir le travail qui a été effectué avant. Moi j’avais besoin de travailler certains points tactiques. Cette fois, j’ai pu les mettre en place. Vous avez pu voir avant sur certains matches... On a fait des choses avec le staff qu’on n’aimait pas forcément, mais nous n’avions pas pu bosser avec les mecs partis en sélection à notre arrivée, ni travailler plus avec des matches tous les trois jours. Là, on a eu une semaine.
Le vice-président a pointé du doigt l’attitude des joueurs après Dijon. Comment cela a-t-il été perçu par le groupe ? On n’en a pas parlé. Après la rencontre, le viceprésident a dit ce qu’il avait à dire. Nous, on essaye de travailler. C’est son droit de dire ce qu’il ressent.
Mais ce n’est pas anodin...
Il faut lui demander directement si vous voulez en savoir plus.
Au niveau de l’état d’esprit, sentez-vous une “Glenn
Hoddle, je l’admire beaucoup. Je me rappelle toujours de Manu’ Petit et Arsène Wenger me disant qu’il était le joueur le plus talentueux qu’ils aient vu. On me parle souvent de ses contrôles, de ses changements d’ailes, ses buts, son amour pour le jeu. Il a été un des premiers en Angleterre à faire jouer son équipe à trois derrière. On sait très bien ce qu’il représente pour Monaco et le foot. On est tous touchés par ce qui lui arrive. ”
Thierry Henry au sujet Glenn Hoddle, ex milieu de terrain de l’ASM, victime à ans d’un malaise cardiaque ce week-end.
évolution depuis votre arrivée ?
Moralement, c’est certain qu’il fallait se rassurer. Pour cela, il faut une victoire, ou un match solide. A Bruges, on n’a pas été extraordinaire, mais on a tenu le score. Contre Dijon on mène au score, on se dit qu’on peut voir venir et finalement on prend un but derrière. On a réagi en deuxième mi-temps. Mais la confiance passe avant tout par la victoire. Il faut essayer de trouver ça contre Reims, puis Bruges à la maison. Après... on sait très bien ce qu’il y a après (Paris). En même temps, et ce n’est pas pour chercher les excuses, mais on se retrouve à commencer deux matches avec devant, deux mecs de ans (Sylla et Diop).
Vous attendiez-vous à une tâche aussi compliquée ?
Oui bien sûr. Je n’ai pas fait la présaison, les joueurs n’étaient pas bien mentalement, beaucoup étaient blessés. Donc, oui, je savais où je mettais les pieds. Je sais aussi que lorsque tu gagnes, tout se passe un peu mieux ensuite.
Certains pensent que Monaco, parce que c’est Monaco, ne peut pas descendre ?
Non. Personne n’est à l’abri de la descente. Ma première année au Barça, Saragosse est descendu avec Milito, Aimar, Ayala etc. Dans le foot, tout le monde peut descendre, et tout le monde peut être champion, Leicester l’a prouvé.