Nice-Matin (Cannes)

 heures et une Kagoul plus tard...

Lors du 48 Hour Film Project, le collectif Ketchup Moutarde et L’Assault ont uni leurs forces pour entrer dans la compétitio­n avec un thriller de 5“. Rewind...

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Sortez vos ardoises, on passe aux calcul mental m’sieurs dames. Notez : une quinzaine de pros, 2880 minutes, du ketchup, 300 secondes d’image, de la moutarde et trois éléments imposés. Additionne­z tout ça et vous obtenez… Kagoul. Qu’es aquo me direz-vous ? Il s’agit du dernier court-métrage encore tout chaud du collectif Ketchup Moutarde. Un nouveau bébé au temps de gestation ultra rapide. Puisqu’il est le fruit de l’inscriptio­n de l’équipe au challenge du 48 Hour Film Project – donnant deux jours aux participan­ts pour réaliser un court-métrage. Au début du mois d’octobre, la team a tenté sa chance aux côtés de quatorze autres pour la session Côte d’Azur. Déjà lauréate l’an passé (1), la bande de mordus du 7e art s’est prêtée à l’exercice. Avec, au-delà du personnage, de l’objet et de la ligne de dialogue obligatoir­e (2), un thème pioché au hasard. «Cette fois-ci on a pioché film d’époque et thriller/suspense. Bon le choix a vite été fait », sourit le comédien antibois Jérémy Jacomet : « Après tout va très vite, on se réunit tous et les idées fusent. La problémati­que c’est de faire rapidement le tri et de trancher. » Dans cette compét’ : pas le temps d’en perdre.

Quatre nomination­s…

« Le plus impression­nant c’est le boulot derrière, au montage. Les gars n’ont pas dormi pour qu’on puisse être dans les temps. » Physique, oui. Mais avant tout humain : « Bon, faut le reconnaîtr­e on a une équipe au top et ce genre d’aventure c’est juste un bonheur. » Et côté résultats ? Quatre nomination­s dans les catégories : meilleure image, meilleur acteur, meilleure réalisatio­n, meilleur film. Une jolie sélection qui, pour cette fois, n’a pas permis à l’équipe de remporter de titre. Sans langue de bois, Jérémy Jacomet concède : « Évidemment c’est toujours décevant quand on repart sans rien après s’être tous donnés à fond. Mais c’est vrai qu’il y avait du beau niveau, les lauréats ont proposé des sujets sociétaux avec un propos engagé. Nous, on était plus sur de la fiction pure. » Pour autant, pas question de regretter l’expérience ou de l’entrevoir comme un échec. « Je pense que ça nous fait aussi du bien. Ca nous rebooste pour aller plus loin, tenter de nouvelles choses. » Et puis, qu’on se le dise, ce court-métrage ne se voit pas complèteme­nt mis sur pause : «On va pouvoir concourir dans d’autres festivals avec. »Et bien évidemment, le diffuser d’ici quelques mois sur YouTube, histoire que les Internaute­s puissent eux aussi revêtir leur Kagoul. Sans trop en dévoiler on part sur un braquage qui va salement mal tourner… 1.Avec le film « Ferme-là », l’équipe a remporté l’an passé le Prix du Public, le Prix du meilleur scénario, le Prix de la Nouvelle Séance et la place de deuxième Meilleur Film. 2. Les éléments imposés sont un personnage : Geraldine ou Gerald Santin – Joggeur(euse), un objet : un sac, une ligne de dialogue : « Tout s’achète ».

 ?? (DR) ??
(DR)
 ??  ??
 ??  ?? Durant  heures l’équipe a réalisé un court-métrage à suspense...
Durant  heures l’équipe a réalisé un court-métrage à suspense...
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France