Dokkan, une approche du sport adaptée à chacun
Une nouvelle salle vient de s’ouvrir, accolée au golf de Saint-Donat. Dokkan propose une approche du sport thérapeutique pour pratiquer une activité physique adaptée à chacun
Ouvrir une salle de sport adaptée aux pathologies des clients, c’est le pari que s’est lancé l’équipe de Dokkan, qui a ouvert ses portes il y a un peu plus d’un mois, route de Cannes, dans un espace de 130 m2, juste à côté du golf de Saint-Donat. À l’origine du projet, Alexandre Martin-Becchetti, ancien militaire, cherchait une idée de reconversion professionnelle. Et c’est naturellement que l’idée d’ouvrir une salle permettant aux gens de pratiquer une activité sportive adaptée à leurs pathologies lui est venue.
Comment a débuté le projet ?
J’avais envie de donner la possibilité aux civils d’utiliser du matériel habituellement réservé aux professionnels. Il s’agit de machines de rééducation qui permettent de réparer la fibre musculaire en contractant près de muscles en même temps. J’ai d’ailleurs suivi une formation handisport car je voulais aussi que la salle soit ouverte pour les handicapés. Je trouve qu’il y a un réel manque d’activités qui prennent en compte les pathologies des gens. Et la solution, c’est une activité physique adaptée (APA). L’autre point intéressant, c’est que cette salle permet aux patients de sortir du milieu hospitalier dans lequel ils passent parfois beaucoup de temps en raison de leurs problèmes de santé.
Expliquez-nous le concept de l’APA.
L’idée est de proposer une activité physique adaptée dans un processus de soin où le médecin évalue d’abord le patient. Depuis septembre dernier, il est autorisé de faire de l’APA. Un diplôme a d’ailleurs été créé dans le cursus STAPS et est indispensable pour proposer ces séances, sous prescription d’un médecin. Le seul bémol pour l’instant, c’est que les séances ne sont pas remboursées par la sécurité sociale. La salle est toutefois ouverte à tous, même aux personnes souhaitant simplement reprendre une activité physique ou perdre un peu de poids.
Comment se déroule une séance dans votre salle ?
Nous proposons des séances de minutes adaptées au niveau de chacun. Nous avons aussi lancé les cours de minutes avec personnes maximum dans différents ateliers (seniors, santé, perte de poids, handisport. L’objectif est de ramener les gens à l’autonomie. Pour cela, nous utilisons l’électrostimulation pour réparer la fibre musculaire. c’est un travail doux mais profond sur le mouvement, la posture et le soulagement des douleurs musculaires.
Faut-il un matériel particulier ?
La machine enregistre les paramètres physiologiques à l’aide d’une montre que l’on attache au poignet. Les informations comme le rythme cardiaque s’affichent en direct sur l’écran. À la fin de la séance, les informations sont envoyées par mail aux clients. Nous prêtons aussi la tenue et la combinaison.
Qui compose l’équipe de Dokkan ?
Il y a Jenifer Planton qui est ostéopathe et Frédéric Dubayle, le kinésithérapeute. Laetitia Martin-Becchetti, ma soeur, se charge de la partie administrative et de l’accueil. Yéliz Tomakin est animatrice APA, coach santé. Et moi je suis coach et handi coach. Nous voulons étendre nos ateliers et nous sommes prêts à accueillir d’autres personnes qui souhaiteraient proposer des cours.
Pourquoi avoir choisi le nom Dokkan ?
J’ai mis ans à trouver le nom et son symbole. J’ai un oncle bouddhiste qui m’a toujours dit que l’important dans la vie, c’est le chemin. À la fin de la formation bouddhiste, chacun doit tracer un cercle parfaitement rond mais qui reste ouvert, c’est l’enso (ndlr : cercle en japonais). Cela symbolise un travail perpétuel sur soi-même. J’aime beaucoup ce symbole. Quand au nom Dokkan, cela s’écrit normalement Dokan, c’est le cercle de la voie. Nous sommes tous reliés les uns aux autres et nous sommes tous responsables de ce que l’on renvoit. C’est une philosophie qui me parle.