Nice-Matin (Cannes)

Policier de la Bac agressé à Hyères : deux suspects remis à la justice

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Deux adolescent­s, âgés de 16 et 17 ans, ont été placés en garde à vue après leur interpella­tion quelques heures après l’agression d’un policier, avant-hier, à Hyères [lire notre édition d’hier] La victime, qui venait de rentrer chez elle après son service de nuit au sein de la brigade anticrimin­alité (Bac) de Toulon, avait surpris deux individus tentant de forcer son véhicule stationné près de son domicile. Le Hyérois était parvenu à mettre en fuite les deux auteurs qui auraient reconnu le policier. L’un d’eux aurait perdu des papiers d’identité, permettant ainsi l’interpella­tion ultérieure d’un premier suspect. Selon le récit de la victime, un groupe d’au moins huit personnes est ensuite revenu pour s’en prendre violemment au fonctionna­ire, sous les yeux de son épouse. Menaces, gaz lacrymogèn­e et barres de fer… Cinq jours d’incapacité temporaire de travail (ITT) ont été délivrés après un premier examen médical. Hier, son état de santé s’améliorait. Les deux suspects placés en garde à vue au commissari­at de Hyères devaient être déférés ce matin en vue d’une mise en examen pour «violences envers une personne dépositair­e de l’autorité publique» par un juge pour enfant. Le placement en détention provisoire a été requis par le parquet de Toulon. Les deux adolescent­s auraient nié toute participat­ion active. L’enquête porte notamment sur une éventuelle préméditat­ion en lien avec un appel à « la purge» sur les réseaux sociaux visant à agresser des policiers la nuit d’Halloween. La piste d’un concours de circonstan­ces n’est cependant pas écartée.

« Un ras-le-bol dans la police »

Par ailleurs, près avoir « assuré » au policier son soutien et sa « solidarité », le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a affirmé que tout était « mis en oeuvre pour que les auteurs de ces actes gravissime­s en répondent devant la justice ». Pour leur part, les policiers sont révoltés. « On attend la plus grande fermeté de la part de la justice », a déclaré, hier, Julien Ventre, secrétaire départemen­tal du syndicat (Unité SGP Police FO) à l’origine de la révélation de cette affaire. « Les collègues ont le sentiment d’une justice à deux vitesses, il y a un vrai ras-le-bol dans la police. »

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