L’armée US pourrait faire feu sur les migrants selon Trump
Face à la « caravane de migrants » et à quelques jours des Midterm, les propos de Donald Trump deviennent pour le moins confus. Hier, il a affirmé que les migrants qui jetaient des pierres sur des membres de l’armée américaine à la frontière seraient arrêtés et non abattus comme il l’avait suggéré lors d’un discours prononcé la veille. En effet, selon des propos rapportés par le grand quotidien américain USA Today, Trump a déclaré aux journalistes dans les jardins de la MaisonBlanche « qu’il espérait que les soldats de la frontière sud ne seraient pas obligés de tirer sur la caravane de migrants fuyant le danger en Amérique centrale et se dirigeant vers les États-Unis dans l’espoir de demander l’asile ». Il a rappelé que certains avaient lancé des pierres « perfidement et violemment » sur les forces de l’ordre mexicaines au moment de traverser la frontière entre le Guatemala et le Mexique. Des faits qui ont été confirmés par les autorités mexicaines ayant révélé que des migrants avaient attaqué leurs agents avec des pierres, des bouteilles de verre et des feux d’artifice lorsqu’ils avaient franchi une porte à l’extrémité mexicaine, mais avaient été repoussés. On ignore si des forces de l’ordre mexicaines ont été blessées, mais des officiers guatémaltèques l’ont été. Interrogé par l’Agence France Presse, un porte-parole du Pentagone a dit ne pas vouloir faire de commentaire sur des « situations hypothétiques » évoquées par le locataire de la Maison-Blanche. « Nos troupes sont des professionnels entraînés qui disposent toujours du droit fondamental de légitime défense », at-il seulement déclaré, en tenant à rappeler que l’armée était présente en « soutien » des gardes-frontières, chargés de faire appliquer la loi.
Les Midterm en ligne de mire
À quelques jours des élections du 6 novembre, Donald Trump multiplie les annonces susceptibles de mobiliser les électeurs, notamment sur le thème de l’immigration. « C’est une invasion », a-t-il encore martelé jeudi, en annonçant qu’il devrait signer la semaine prochaine un décret sur ce sujet, sans donner davantage de précisions. Il a par ailleurs déclaré que les États-Unis n’accepteraient plus de demandes d’asile de la part d’une personne n’étant pas passée par un poste de frontière officiel. Les migrants arrêtés à la frontière seront placés dans des camps constitués de tentes ou d’autres installations jusqu’à ce qu’ils soient expulsés ou voient leur demande approuvée, a-t-il précisé.