Vrai/faux : Orange répond
Nathalie Clère est la directrice d’Orange pour le Sud-Est, vaste zone géographique couvrant les régions Paca, Corse et Drôme-Ardèche. Elle répond aux interrogations et aux craintes des clients en s’attachant à distinguer le vrai du faux.
■ Le novembre , Orange amorce la fin du téléphone fixe. FAUX. C’est uniquement une modernisation du réseau. Le téléphone fixe utilise le réseau téléphonique commuté (RTC), construit dans les années . Ces équipements arrivent en fin de vie. Ils doivent évoluer vers la voix sur IP (Internet protocole), une technologie plus moderne devenue un standard international. Orange l’utilise depuis . À partir du novembre, les nouveaux clients qui s’abonneront au téléphone fixe vont bénéficier de cette technologie au même tarif qu’aujourd’hui. Les clients actuels ne seront, eux, pas impactés.
■ À terme, tous les appels sur le fixe passeront par Internet. VRAI. La communication téléphonique va passer par des boîtiers, qui ressemblent à une box. L’évolution consiste à installer chez soi un boîtier sur lequel on branche son téléphone. Si celui-ci n’a pas de prise compatible, un adaptateur est fourni. Contrairement à ce qui a été dit, la prise T ne disparaît pas en , sauf si le client est déjà « fibré ».
■ L’usage de ce boîtier impose de maîtriser l’usage d’Internet. FAUX. L’installation va être très simple, même pour les plus novices. Un guide d’installation sera donné au cas où, avec schémas à l’appui. Ce n’est pas plus compliqué d’installer ce boîtier qu’un téléphone traditionnel. Mais il ne donne pas accès à Internet : si vous avez besoin d’une offre Internet, il faut une box.
■ Cette mutation technologique est nécessaire pour Orange. VRAI. Elle répond à deux exigences.
D’une part, les demandes des clients, avec une explosion des usages et des données – les data doublent d’année en année ! D’autre part, l’industrie est en profonde mutation. L’Internet protocole (IP) est un socle de développement de la valeur, sur lequel émergent de nouveaux services. À cela s’ajoute la convergence entre technologies. De plus, nous avons une forte pression pour réduire nos consommations énergétiques. Or l’Internet protocole est totalement green !Le monde change, accélère en permanence vers un monde digital et numérique... Et il faut vivre avec son temps.
■ Cette mutation technologique va se répercuter sur les tarifs. FAUX. Cette migration technologique a été décidée par l’Arcep [Ndlr : Autorité de régulation des communications électroniques et des postes] et les opérateurs. On ne va pas répercuter ces évolutions sur les prix. Pour le client, c’est totalement transparent. Il n’y aura pas de surcoût !
■ Tout miser sur une connexion Internet augmente les risques de bugs téléphoniques. FAUX. C’est une technologie totalement mature, tant du point de vue des équipements que du matériel. Nous avons mené des enquêtes sur une base clients qui détient à la fois une ligne RTC et voix sur IP. Ces études montrent que la qualité est totalement comparable. % des clients disent que la voix sur IP est égale, voire dépasse le RTC.
■ Cette nouvelle technologie permet de nouveaux services. VRAI. Une fois que notre base aura migré vers la voix sur IP, nous pourrons développer de nouveaux services – domotique, télésurveillance... Ainsi si vous commencez une conversation chez vous, vous pourrez la terminer dehors avec le même terminal sans avoir à raccrocher. Vous pourrez coupler agenda et carnet d’adresse avec le même terminal. Vous aurez une meilleure sécurisation des services sensibles (banque, santé...).
■ Cette mutation impacte fortement certains secteurs. VRAI. Pour les téléphones de secours – ascenseurs, surveillance, alarme –, un livre blanc a été rédigé par la Fédération française des télécoms. Il synthétise les recommandations d’un groupe de travail pour permettre à ces usages spéciaux de continuer. Les industriels vont proposer des solutions IP qui fonctionnent avec une box. Nous avons fait des tests pour la téléassistance ou l’appel depuis un ascenseur : ces usages fonctionnent très bien et se développeront d’ici .
■ Dans les zones reculées, on ne pourra plus utiliser de ligne fixe. FAUX. En termes d’inéligibilité de cette offre, la limite est la même que pour l’Internet haut débit : il faut minimum kb par secondes. Or nous avons une obligation de service universel. Pour les , % de lignes qui ne sont pas éligibles à ce jour à la voix IP ou à l’ADSL, nous proposons une solution satellite, par le biais d’une parabole. Il n’y aura aucun laissépour-compte.