Le Salon de la Fleur et de l’Oiseau a pris son envol
Avec 93 exposants venus de toute la France et 1 800 oiseaux, la manifestation qui se tient jusqu’à ce soir, espaces du Fort-Carré, est l’une des plus prisées des spécialistes et du public
Ça pépie, ça gazouille, ça stridule… Ça s’agite. Becs crochus ou becs droits. Bruissements de plumes dans les cages. Huppes bien dressées. Plumage sage comme une image ou façon mosaïque. Bien lisse ou froissé avec art. Ce sont de drôles et de beaux oiseaux qui accueillent le public, aux Espaces du Fort Carré, dans un décor que l’on doit aux talents des membres du Bouquet Club. Créée et portée depuis des années par l’Oiseau Club d’Antibes (OCA), la 44e édition du Salon de la Fleur et de l’Oiseau a déployé ses ailes, hier. Elle s’envolera, ce soir. Il reste donc encore toute une journée pour venir admirer 1800 oiseaux présentés par 93 collectionneurs, issus de toute la France. Que l’on ne s’y trompe pas, ces boules de plumes, dont certaines ne pèsent que quelques grammes sont de la race des champions. Des compétiteurs venus en découdre dans le cadre du Challenge Francis Faure, du nom du créateur du Salon. Aujourd’hui, c’est son fils, Denis, qui préside le club et veille au grain. Comme dans tout championnat, il y a différentes catégories. Et seul l’oeil avisé des juges décèle la « perle rare ». Perruches, dont certaines ont la taille de petits perroquets, inséparables, diamants, mandarins, serins, colombes, tourterelles, canaris… chaque espèce comprend plusieurs variantes. On juge évidemment le plumage. La robe unie, mouchetée ou arborant une véritable symphonie de couleurs, comme une mosaïque de teintes. Certains oiseaux arborent un plumage tout ébouriffé. C’est le cas du petit frisé parisien, un canari et de son cousin du Sud. La posture des candidats, c’est-à-dire la façon dont ils se tiennent et évoluent est largement prise en compte. Notamment chez les dizaines de sortes de canaris. Saviez-vous qu’il en existe des bossus ? Quels que soient l’espèce et l’individu, le travail du collectionneur vise à obtenir le plus parfait des spécimens. Une affaire de passion. « Celui qui ne s’y connaît pas, voit un bel oiseau avec des couleurs. Nous, on regarde si les couleurs ne bavent pas. Si les tâches sont bien formées, etc. Pour une exposition de cette dimension, c’est environ un an de travail» explique Serge, membre de l’OCA et collectionneur de grandes perruches vertes. Seul le mâle arbore une tête couleur prune. On peut admirer ces merveilles, en compagnie de calopsitte élégantes, d’autres perruches, dans des volières à l’entrée du salon.
En , une édition encore plus étoffée
Passion. Le mot est lâché. Comme tous les éleveurs d’oiseaux de collection, Serge consacre temps et... argent. « J’ai 80 oiseaux. Il y a la nourriture, les installations... J’ai un terrain, heureusement, pour les volières. Tous les mois, il faut compter entre 100 et 150 euros de graines. C’est sûr qu’on fait pas ça pour le profit ! ». Ceux qui veulent se lancer, à leur tour, dans une collection trouveront sur le salon des bénévoles prêts à conseiller et partager leur expérience. Ils trouveront peut-être le tout premier oiseau à la bourse qui se tient dans la salle en face du salon ! En 2019, la 45e édition va prendre encore plus d’ampleur. « Nous accueillons cette année l’association France Posture Canaris, avec lequel nous travaillons. Les responsables sont séduits par le cadre de l’exposition, notamment les espaces du Fort-Carré mis à disposition par la Ville et nos propres installations. L’an prochain, le salon doublera de volume...» annonce Denis Faure.