Lobbying
On avance et puis, on recule. C’est un peu le sentiment que procure le dernier revirement d’Agnès Buzyn. Après avoir validé à titre expérimental la délivrance par les pharmaciens de médicaments sur ordonnance pour des pathologies bénignes, elle vient de changer d’avis. L’idée était pourtant bonne : cela aurait pu permettre de désengorger les cabinets médicaux et les urgences – tout en palliant les déserts médicaux. Le septembre dernier, en évoquant la création de communautés professionnelles territoriales de santé capables d’assurer une prise en charge pour les urgences non-vitales, Emmanuel Macron avait eu cette petite phrase, sourire en coin et regard tourné vers Agnès Buzyn: « J’étais pour [des permanences] jusqu’à h mais on m’a dit que j’ouvrais une guerre absolument impossible. Donc je suis raisonnable, et j’ai dit heures ». Autre marche arrière. Lobby contre intérêt général ?