Hôpital Sainte-Marie: FO dénonce «une verrue» et soutient la reprise
Tout juste présenté aux salariés de l’hôpital psychiatrique, le plan de relance porté par Vivaliance fait des vagues. Après l’assemblée générale électrique du 31 octobre, à l’appel d’une CGT qui refuse pour l’heure de prendre position, le syndicat FO s’engage, lui, ouvertement pour une reprise en mains de l’établissement. «Hôpital Sainte-Marie: une verrue que dénonce Force ouvrière. Un hôpital du siècle dernier qui donne une mauvaise image de la ville», a assené le syndicat dans un communiqué hier. Dès lors, Marc Katramados et Michel Fuentes, respectivement secrétaires régional et départemental de sa branche santé, «soutiennent le projet de Vivaliance». Cette association loi 1901, récemment créée à Nice, est une émanation non-lucrative du groupe Vivalto, l’un des leaders de la santé privée en France. Vivaliance a présenté à l’Agence régionale de santé (ARS) et au ministère de la Santé un plan de relance pour Sainte-Marie, visant à sortir la psychiatrie à Nice d’une crise chronique. Cette annonce soudaine a laissé les salariés perplexes, voire inquiets. Lors de l’assemblée générale, un représentant de FO a suscité une bronca, en évoquant avoir eu connaissance de ce projet dès le mois de juin. FO reproche à la CGT de vouloir «prendre le train en marche». La CGT, syndicat majoritaire à Sainte-Marie, a rencontré les représentants de Vivaliance la semaine passée. En l’état, ses délégués estiment ne pas avoir assez d’éléments pour prendre parti pour ou contre. La CGT a toutefois mis en garde Vivaliance par courrier, assurant qu’elle se montrerait «intransigeante concernant le volet social» si elle était «contrainte» à un tel projet. Pour sa part, la direction de Sainte-Marie a sèchement répliqué: «La santé mentale n’est pas à vendre.»