« Il faut suspendre toute hausse des taxes tant que le prix du baril sera aussi haut »
Charles de Courson, député (Les Centristes) de la Marne et vice-président de la commission des finances à l’Assemblée, a mené hier à Nice un débat sur le pouvoir d’achat, à l’invitation du président des Centristes azuréens, Rudy Salles.
Selon l’INSEE, le pouvoir d’achat est en très légère hausse. Pourquoi les Français ont-ils le sentiment qu’il est en berne ?
Il y a deux raisons à cela. D’abord, les moyennes cachent toujours des situations diverses. Le pouvoir d’achat des retraités, soit un tiers des ménages, a baissé en en raison de la hausse de la CSG et cela va continuer en et , puisqu’ils ne seront réévalués que de , %, alors que l’inflation prévisionnelle est de , %. Les salariés modestes qui travaillent loin de leur domicile subissent, eux, la majoration du prix du carburant. La seconde raison tient aux dépenses contraintes (loyer, assurance, mutuelle) qui ont tendance à augmenter plus vite et laissent le sentiment que le revenu disponible, sur lequel on a une marge de manoeuvre, se contracte.
Vous demandez la suspension des nouvelles hausses de taxes sur les carburants prévues en janvier…
L’idée est de suspendre toute augmentation de taxe sur l’énergie tant que le prix du baril de pétrole sera aussi haut, puisque la hausse du prix du baril suffit à pousser nos concitoyens vers la transition énergétique. % de l’augmentation du gazole sont liés à l’augmentation des taxes, centimes étant encore prévus pour le gazole et centimes pour l’essence en janvier. Un gel serait la meilleure solution, un système de chèques-énergie étant voué à devenir une usine à gaz ingérable.
Notre pression fiscale peut-elle vraiment être adoucie, sans remettre en cause un certain nombre de services publics ?
Ça y est, la France est médaille d’or
européenne des prélèvements obligatoires ramenés à la richesse créée, avec un taux qui dépasse les %. Même le Danemark est désormais passé derrière nous. On doit et on peut faire mieux. Comment font les autres avec des prélèvements obligatoires qui se situent ou points en deçà ? En Allemagne, les services publics ne sont pas défaillants. Le système éducatif est même meilleur que chez nous et les routes ne sont pas dans un état désastreux. Il y a un effort de meilleure gestion de nos services publics à effectuer, à travers une baisse lente mais continue de nos prélèvements obligatoires.