La phrase
Arnaud Souquet a quitté Nice, fin août, après un été au placard, suite à un différend avec ses dirigeants qui n’ont pas jugé opportun de le prolonger et le revaloriser. Pour le remplacer, ces derniers avaient très tôt misé sur Youcef Atal. Malgré l’intérêt de Rennes, “Souquetinho” a rejoint La Gantoise (e de Jupiler League). Un choix qui a pu surprendre mais qu’il assume et ne freine pas ses grandes ambitions. Joint hier, le latéral droit a raconté sa nouvelle vie en Belgique et évoqué son attachement au Gym, le club qui lui a permis d’être présélectionné en équipe de France.
Pourquoi La Gantoise ?
Parce qu’il y a un projet très intéressant. J’ai eu des touches avec Rennes cet été, mais ça ne s’est pas fait. Je suis dans un club structuré, je ne m’attendais pas à ce qu’il le soit autant. On joue devant plus de personnes chaque week-end. Contre Courtrai, c’était plein. Les gens ne viennent pas au stade seulement si c’est Bruges. C’est la fête, un vrai moment de convivialité à chaque fois.
Le niveau du championnat belge ?
Il m’a fallu un temps d’adaptation car c’est très physique. Franchement, ça file ! Je n’avais pas effectué une préparation classique avec Nice et je me suis rapidement blessé. Lors des premiers matchs, j’ai vraiment été surpris par l’intensité dans les duels. Cela ressemble à la Premier League comme style de jeu. Je suis en train de retrouver mon niveau niçois depuis quelques matchs.
Les objectifs ?
Finir dans le top pour accéder aux play-offs. Ensuite, tout est possible. On repart sur un nouveau championnat et les points de chaque équipe sont divisés par deux. Cela redonne de l’attractivité. Le club veut rejouer la Coupe d’Europe. Le départ de Nice ? Je n’ai pas envie de m’étaler làdessus. Je suis passé à autre chose (le club n’avait pas souhaité répondre favorablement à sa demande de revalorisation, ndlr). Chacun a eu ses torts sans doute. C’est de l’histoire ancienne. Je suis très heureux d’être à La Gantoise.
Les souvenirs en rouge et noir ?
Nice est un club qui m’a marqué à vie. Les supporters ont entendu plein de choses à mon sujet mais le débat est clos. C’est un public que tu ne peux pas oublier. On a vécu de grands moments à l’Allianz, comme lors des victoires contre Marseille, Paris ou Monaco. Le match retour à Amsterdam, avec ce but en début de match, je l’ai encore en tête. On a donné du plaisir aux gens, c’est le plus important. C’est un public exigeant, qui aime le beau jeu. On a réalisé une saison historique en , marqué les esprits. On aurait pu mieux faire encore, on s’est pris au jeu, on a cru au titre. On avait un super coach avec Lucien Favre, un passionné qui m’a fait énormément progresser. Il était si pointilleux, capable de rester trois heures avec nous sur le terrain, à l’entraînement. J’aimerais beaucoup retravailler avec lui. C’est le meilleur que j’ai eu. C’est à Nice que j’ai été présélectionné en équipe de France. Cela reste un objectif.
La vie à Gand ?
Magnifique. C’est une ville méconnue, qui ressemble à Bruges, avec ses canaux. Le centre-ville est piétonnisée, il y fait bon vivre. On parle surtout le flamand. On sent que c’est une population assez aisée. Samedi, lors de la victoire contre Courtrai (3-1), Arnaud Souquet a été remplacé à la 85e minute par Dylan Bronn. L’international tunisien, âgé de 23 ans, a été formé à l’AS Cannes.
“C’est
une tragédie pour le club. Je suis épouvantablement triste. Le match n’est pas important, le résultat n’est pas important. Mais notre envie, nos actions et notre devoir de donner le meilleur de nousmêmes sur le terrain pour honorer notre président, sont les choses les plus importantes. ”
De Claude Puel, entraîneur de Leicester, vainqueur samedi sur la pelouse de Cardiff (-). L’ancien coach de Monaco et Nice a assisté dimanche, avec la quasitotalité de son staff et de ses joueurs, aux funérailles du propriétaire de leur club, Vichai Srivaddhanaprabha, décédé dans un accident d’hélicoptère une semaine plus tôt.