1958 : disparition dans la capitale
Une jolie histoire. Un grand voyage. Semblable à celui d’une bouteille jetée à la mer. Une bouteille qui après 60 ans d’errance a trouvé destinataire… L’aventure de ce portefeuille commence à Paris dans la poche de son propriétaire, Émile Saffioti, un certain soir de 1958. Une poche trop peu surveillée car quelqu’un est parvenu à subtiliser son contenu. Après y avoir pris l’argent, le voleur s’en est débarrassé, le jetant dans le caniveau.
Dans les souterrains de la capitale
Le portefeuille y est resté… Cinquante-cinq ans, voyageant dans les soupiraux de la capitale jusqu’à se poser sous le Palais royal. Et puis un jour, le feu a pris dans les sous-sols de la Ville. Il a enfumé la grande salle du célèbre restaurant gastronomique : Le Grand Véfour. À ce moment-là, Christian David y occupait les fonctions de directeur « J’ai fait évacuer les lieux. C’est lorsque les pompiers ont déblayé le soupirail qu’ils ont trouvé le portefeuille. » À l’intérieur, quelques photos et la carte d’identité d’un certain Émile Saffioti né à Cannes en 1929. «Je l’ai rangé dans l’un des tiroirs de mon bureau en me disant qu’il faudrait que je retrouve son propriétaire… » Et puis il l’a oublié. Jusqu’à ce que l’heure de la retraite sonne. «Il a bien fallu que je range mes petites affaires. Je suis retombé sur ce portefeuille. Et là c’est ma fille, Camille, qui a trouvé la solution de Facebook. » Camille David a effectivement posté le portefeuille sur le réseau social et l’histoire a été partagée et partagée encore : 1 000 fois en 5 jours !!! « C’est incroyable, nous n’en revenons pas. Finalement les réseaux sociaux réservent de vraies surprises. Et peuvent faire des miracles… » commente son père. Des miracles en effet puisqu’un jour Eric Saffioti, l’un des fils d’Emile a reconnu les papiers de son papa, décédé depuis : « Bonjour M. David, merci pour cette publication. C’est le portefeuille de mon père. Quelle surprise ! » La famille est restée dans le secteur
Remise du trésor mercredi soir
Comme le hasard fait souvent bien les choses, il s’avère que Camille David a récemment déménagé pour venir s’installer à Juan-Les-Pins. Ainsi, au lieu d’un simple envoi par courrier du petit trésor retrouvé, celle qui, d’une certaine façon, a permis le petit miracle a remis ellemême mercredi soir le portefeuille à la famille de son propriétaire. Le réel après le virtuel en quelque sorte…