Un olivier centenaire et des passeuses de mémoire
Un arbre a été planté symboliquement hier devant la médiathèque de Ranguin par le maire et cinq ex-collégiennes de Gérard-Philipe, aboutissement d’un poignant travail de mémoire
Il y a d’abord eu les mots terribles d’Hervé Lambert, poilu de La Roquette, depuis sa tranchée : « Les macchabées nous touchent de près. C’est affreux ». Ces lettres à sa famille contant son quotidien au front entre 1914 et 1918, ce sont Ines, Victoria, Alicia, Sabouaata, Sohayl et Gwendoline, en classe de seconde, qui les ont lues. D’une voix tremblante. Devant la médiathèque de Ranguin. Hier, la mémoire de la grande guerre a reflué sur les lèvres de ces cinq jeunes filles d’aujourd’hui fortement investies depuis l’an dernier dans la célébration de ce centenaire.
Leurs prénoms aussi Elles ont créé un monument aux morts virtuel (https: //inscriresurlapierre.wixsite.com/cannes-14-18 et souhaité la plantation de cet « arbre du centenaire ». Cent ans après. Sur la plaque apposée devant l’olivier, l’hymne aux morts pour la patrie de Victor Hugo, et leurs prénoms. Gravés pour l’éternité. « Vous êtes des messagères de paix et passeuses de mémoires », a déclaré, ému, Gilles Sinicropi, leur professeur d’histoire, et frère du célèbre chef de cuisine, qui a encadré ce travail de mémoire. «Un passage de relais » selon le principal de Gérard-Philipe, Laurent Lefebvre : « Nous avons une belle jeunesse à Ranguin. «Une fierté pour ce quartier dans lequel nous investissons beaucoup », a conclu David Lisnard.