Effondrement : l’inquiétude demeure
Après les événements survenus à Marseille lundi, le coeur historique de Grasse est sous les projecteurs, lui qui a connu un drame similaire il y a trois ans à peine. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Ce bruit assourdissant, cette montagne de poussière et de gravats. Tous se souviennent de ce mois de novembre 2015 qui a connu l’effondrement de trois immeubles, ne faisant miraculeusement aucune victime. Trois ans plus tard, les immeubles sont en reconstructions mais la peur est toujours bien présente. Samir est l’un des rares à avoir bravé la pluie pour s’offrir son traditionnel café matinal hier. «Je n’étais pas à Grasse il y a trois ans. Mais dans la tête des gens ici, des proches, c’est un traumatisme. Un immeuble, aussi délabré qu’il puisse paraître, on ne s’attend pas à ce qu’il s’effondre. Un événement comme celui de Marseille, forcément cela résonne ici. Encore plus quand on sait que cela pourrait recommencer à tout moment ici.»
« On a peur à chaque secousse »
Claude, à l’écoute de notre conversation à la table d’à-côté, ne peut s’empêcher d’intervenir. «On a peur à chaque secousse, qu’elle soit générée par les travaux de la médiathèque ou par des tremblements de terre lointains. Même les phénomènes météorologiques, comme les forts orages qu’il y a eu récemment, alimentent la peur de voir des bâtiments en mauvais états s’effondrer.» Sur ce qui est fait par la mairie pour réhabiliter les immeubles du centre, les deux hommes sont d’accords : « Il y a une volonté d’arranger les choses. Nous le voyons au quotidien avec les travaux pour les façades. Les immeubles ne sont pas laissés à l’abandon.»