Nice-Matin (Cannes)

HollySiz : « Avec le live, on remet tout en question ! »

Cécile Cassel alias HollySiz marque une étape sur la scène du théâtre Anthéa ce soir. Une déferlante d’énergie que la chanteuse offrira au public avec ses musiciens

- PROPOS RECUEILLIS PAR MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Incendiair­e de scène. Cécile Cassel alias HollySiz détient une réputation de pyromane sous les projecteur­s: quand elle débarque devant un public, elle enflamme les foules. Énergique jusqu’à la moelle, elle donne dans la rafale rock’n’roll. C’est du spontané, de l’organique, du vivant. Et qu’est-ce que ça fait du bien ! Accompagné­e de ses musiciens, la tornade qui a vu son premier album sacré disque d’or vient défendre son deuxième opus Rather than talking au théâtre Anthéa ce soir.

Comment voyez-vous votre évolution ?

Oh c’est une grande question psychanaly­tique ça ! [rires] Sur ce deuxième album j’avais vraiment ce besoin de partir en tournée. On est heureux de se retrouver, c’est la même équipe. Au final, on est proches des circassien­s dans notre état d’esprit. Et il y a cette joie de défendre l’album. Après c’est un mélange de beaucoup de choses avec une prise de conscience plus importante que sur le premier album qui a été un tourbillon.

Donc vous écrivez durant cette période de tournée ?

Je me suis fait avoir sur le premier album… On avait dix dates prévues et ça s’est enchaîné pour en avoir plus d’une centaine donc j’ai été très prise ! Et puis, durant la tournée, dans le tour bus on a des journées où l’on peut avoir du temps. J’ai justement envie de profiter de cette dynamique du live pour écrire : c’est différent, il y a l’énergie de l’urgence. Et en plus, ça me permet de potentiell­ement tester quelques petites choses sur scène… Pour ce deuxième album vous avez été très inspirée par New York : est-ce qu’une des villes de la tournée vous a procuré le même souffle créatif ? En fait, on a eu un été très aquatique ! C’est improbable mais même dans des villes qui ne sont pas sur une zone littorale on a fait pratiqueme­nt tous les jours du bateau ! Comme sur la Marne par exemple. C’est très inspirant, l’eau. Il y a ce côté foetal, enveloppan­t. Moi qui habite à côté de la mer, j’adore : c’est vivant, jamais pareil.

Le troisième opus sera également en anglais ?

Oui bien sûr. J’aime profondéme­nt ma langue maternelle mais si à un moment j’écris en Français c’est parce que j’estime qu’il le faut. Après, c’est un exercice qui m’amuse.

Quel est votre processus d’écriture ?

Avec le portable en main on a toujours un dictaphone sur soi. Souvent les idées me viennent quand je marche alors j’enregistre des phrases, ça vient parfois d’une tournure aussi, d’une rythmique, d’un gimmick. Comme pour le titre Karma : c’est exactement ça. Après je suis du genre maniaque, perfection­niste donc le plus dur c’est de la finir. De se dire : ok je n’y touche plus et elle sera comme ça sur le disque. C’est pour ça que j’adore le live parce qu’on remet tout en question !

Cette énergie de dingue sur scène : elle vient d’où ?

Je crois que je suis tombée dans la marmite toute petite ! [rires] Quand j’ai commencé la tournée, j’étais malade, on rentrait d’une destinatio­n tropicale et c’est là que je me suis rendu compte de ce qui me porte. Énergiquem­ent parlant, la foule qui vous suit vous porte. Vous n’avez pas le choix. Et il y a aussi presque un truc d’éducation. Les gens qui ont payé leur place le jeudi à Grenoble doivent avoir le même concert que ceux qui ont payé leur place le lundi à Paris. Tous les soirs on se doit de donner le meilleur de soi-même.

Que représente la danse pour vous ?

C’est de l’ordre de la respiratio­n pour moi. L’expression par le corps est presque plus évidente par le corps que par les mots.

Quel est votre prochain challenge ?

Oh, il y en a beaucoup ! Mais je dirai un qui englobe tout… J’écoute beaucoup Man in the mirror de Michael Jackson en ce moment et il dit : si tu veux faire du monde un endroit meilleur, commence par changer celui qui est en face de toi dans la glace !

Chacun fait sa part tel le colibri…

C’est ça ! Essayer à ma petite échelle d’oeuvrer pour que les choses aillent mieux.

Savoir +

Holly Siz avec basse Pierre-Louis Basset, batterie Vincent Lechevalli­er, guitare Alexandre Maillard, claviers Julie Gomel, ce soir à 20 h 30, au théâtre Anthéa, 260 avenue Jules-Grec à Antibes. Tarifs : 17 à 37 euros. Rens. 04.83.76.13.00.

L’inspiratio­n me vient souvent quand je marche... ”

J’ai dû tomber dans la marmite d’énergie petite ! ”

L’expression du corps se révèle plus évidente que les mots ”

 ?? (Photo DR) ?? HollySiz débarque ce soir sur la scène d’Anthéa pour insuffler son énergie de tornade !
(Photo DR) HollySiz débarque ce soir sur la scène d’Anthéa pour insuffler son énergie de tornade !

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