Nice-Matin (Cannes)

FOOTBALL Henry, un brin fataliste

Privé de 15 joueurs pour affronter le PSG, Thierry Henry affronte la fatalité avec franchise

- MATHIEU FAURE

L’état d’esprit

« Le plaisir est là, la pression est là, tout le temps, c’est une période difficile pour le club et on sait quelle équipe arrive, ce n’est pas évident mais c’est le cas pour tout le monde quand on joue le PSG. Alors, on va essayer de faire un gros match, de les gêner ».

Axes de travail

« Il faut retourner à la base, essayer de comprendre les joueurs, physiqueme­nt, mentalemen­t, resserrer les lignes comme on a pu le faire à Bruges. Voir comment on peut mettre un but, être plus solide, gagner des duels. Encore plus contre le PSG. Il ne faut pas mettre le bus mais on a déjà vu des matches de Coupe où le favori ne gagne pas forcément. Faut qu’on arrive à rendre ce match un peu fou. »

Les blessures

« C’est un peu la fatalité quelque part, il y a eu des choses mises en place avant, il faut sonder, prendre le train en route, je ne suis pas docteur aussi. Golovin ne pouvait pas frapper dans la balle avec sa blessure de cheville par exemple. Je ne cherche pas des excuses car contre Bruges, on a fait des erreurs inadmissib­les qui n’ont rien à voir avec les blessures. On fait des erreurs d’école car on est atteint mentalemen­t. En ce moment, ça ne tourne pas en ma faveur. La semaine qui va arriver, entre les internatio­naux et les blessés, je vais avoir 5 joueurs à l’entraîneme­nt, c’est un handicap. »

Le PSG

« Ce sont des joueurs hors pair, le PSG a redoré le blason du football français. Maintenant à New York, il y a des maillots du PSG floqués Ibrahimovi­c, Mbappé, Neymar partout, ce n’était jamais le cas avant. Il faut les féliciter pour ce qu’ils font. Aux USA, on regarde le football français grâce au PSG. Chapeau bas. »

Le soutien de Didier Deschamps

« J’ai eu beaucoup d’appels, de tout le monde, pour me parler du métier, de leurs débuts, je ne sais pas s’il avait autant de blessés par contre (rires). Quand on passe de l’autre côté de la ligne blanche, il y a une sorte de fraternité entre les coaches. »

Le Ballon d’or

« Le meilleur joueur du Mondial, pour moi, c’était Eden Hazard, de très loin. Mais les Bleus gagnent le titre, il faut piocher dedans, c’est inadmissib­le de ne pas le donner à un Français… à part si c’est Hazard. Varane, pourquoi pas. Griezmann aussi. Ou Kylian, l’extraterre­stre. J’avais trouvé ça bizarre qu’en 2000, ce ne soit pas un Français qui l’emporte alors qu’on avait gagné l’Euro (Luis Figo, le Portugais, avait été sacré, NDLA). L’Espagne n’a remporté aucun Ballon d’Or : Iniesta, Xavi, ils ont tout gagné en club et en sélection mais aucun Ballon d’or. »

Mbappé

« Ce qu’il fait c’est juste n’importe quoi. Il peut marquer, il passe, il fait ce qu’il veut. Soyons contents qu’il soit Français, soyons chauvins, c’est un joueur hors pair, j’aurai aimé qu’il soit toujours monégasque (sourire). Je parle de son intelligen­ce de jeu, à son âge, j’ai rarement vu ça. Contre l’Islande, on perd 2-0, il rentre, on revient à 2-2. C’est le genre de joueur qu’il est. »

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(Photo Jean-François Ottonello) Thierry Henry.

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