RUGBY Le ROG au pied d’un monument
Bourgoin-Jallieu, cette bourgade presque banale. Le CSBJ, cette entité, mythique. Pierre-Rajon, cette enceinte, emblématique. Ce soir, le ROG se déplace dans l’Isère, pour y défier un monument, le CS Bourgoin-Jallieu, omniprésent dans le paysage rugbystique français à la fin des années quatre-vingt-dix et club formateur par excellence, comme en atteste la longue liste des joueurs formés au CSBJ, de Morgan Parra à Sébastien Chabal, en passant par Lionel Nallet et Pascal Papé. Et face à un cador légèrement étriqué dans les tréfonds de la Fédérale 1, la mission du ROG s’annonce périlleuse. « Villeurbanne est allé chercher un point à Bourgoin cette saison, tempère Damien Vacher. Tout au long de la semaine, j’ai répété aux joueurs, pourquoi pas nous ? Si l’on arrive à reproduire ce que l’on a fait contre Nice et si nous répondons présents dans l’état d’esprit, il y a moyen d’aller chercher ce bonus défensif. » Toujours handicapé par les blessures (Devic, Vaz, Bale Renaud, Billaud, Cazals), le ROG espère puiser ce petit supplément d’âme, qui guiderait Thibault Michalik, formé au CSBJ, et ses coéquipiers vers un exploit retentissant. Celui de ne pas prendre une claque et de ramener un point sur la pelouse d’un ancien pensionnaire du Top 14.