Nice-Matin (Cannes)

 : le général toulonnais Guillemin reprend du service

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En 1917, la France, dans la tourmente militaire et politique, appelle le général Lyautey (futur maréchal) à la tête de son ministère de la Guerre. Celui-ci, pensant que l’avenir de la guerre se fera dans le ciel, décide de renforcer la lutte aérienne. Aussi crée-t-il une direction de l’aéronautiq­ue. Il la confie à un général toulonnais, Amédée Guillemin (1860-1941). Celui-ci doit coordonner son action avec la Marine et les armées alliées. Cela ne durera que cinq semaines car, le 17 mars, le gouverneme­nt d’Aristide Briand, constitué trois mois plus tôt, est renversé.

Tournant décisif

Le 20 mars, le général Guillemin doit quitter ses fonctions mais est fait commandeur de la Légion d’honneur pour service rendu. À 57 ans, pas question de s’endormir sur ses lauriers ! Il décide donc de repartir sur le terrain. Il prend le commandeme­nt de la 131e division d’infanterie. En juillet 1918, il participer­a à la deuxième bataille de la Marne, tournant décisif dans l’issue de la guerre. En septembre, il part à la conquête d’un nouveau secteur dans les Vosges, entre la vallée de la Weiss et celle de la Lauch. Le 11 novembre 1918, il était en train de préparer une nouvelle offensive sur Dieuze lorsqu’intervint le cessez-le-feu. La guerre était finie. Le général toulonnais avait eu sa part dans la victoire…

Douze victoires

Désirant se mesurer à l’ennemi, il demande à être muté en unité combattant­e. Au sein de l’escadrille , il va s’illustrer dans les combats aériens, remportant  victoires homologuée­s. Il comptera parmi « les As ». C’est ainsi que l’on surnomme les pionniers

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(DR) Il repart au combat après avoir abandonné la direction de l’aéronautiq­ue au ministère de la Guerre.

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