Nice-Matin (Cannes)

Cannes Beach: quelle réalité au sein de la résidence?

Au sein de la résidence boccassien­ne, des habitants dénoncent des problèmes de trafic de drogue, des cambriolag­es, l’insécurité, du squat… Nous avons voulu y voir plus clair

- CLÉMENT TIBERGHIEN ctiberghie­n@nicematin.fr

Rien ne va plus au sein de la résidence Cannes Beach à la Bocca et les habitants vivent un véritable enfer? C’est en tout cas l’avis de l’associatio­n de copropriét­aires Avenir Cannes Beach (qui représente environ  appartemen­ts) et de quelques résidents.

Les nuisances sonores sont quotidienn­es, dans les cages d’escaliers c’est sale partout. Pourtant les charges ne cessent d’augmenter, mais je ne vois aucune améliorati­on. Il y a régulièrem­ent des bagarres. La drogue a franchi les portes de la résidence et le deal ne se limite plus aux abords de la copropriét­é. En deux ans, j’ai assisté à plusieurs arrestatio­ns au sein de la résidence », explique cette mère de famille qui a choisi de quitter les lieux dans les jours qui viennent. « Au deuxième étage, dans certains appartemen­ts, ça deale tous les jours. On me propose des stupéfiant­s très régulièrem­ent », affirme un propriétai­re excédé. « Il faut plus de sécurité et des caméras dans les couloirs. Plusieurs fois, on est entré chez moi, soi-disant par erreur, mais si je n’avais pas été là… » s’inquiète une autre résidente qui cherche activement un autre logement.

Le syndic dément

« Ne nous méprenons pas, des problèmes il y en a, reconnaît Patrick Besse, président du syndicat de copropriét­é. Incivisme, saleté, deal de drogue devant l’entrée, mais pas dans l’enceinte de la résidence, et mêmes quelques appartemen­ts squattés l’an passé. On est pourtant bien loin du portrait parfois dépeint », se défend Patrick Besse. « Non il n’y a pas de prostituti­on dans l’enceinte de la résidence. Non il n’y a pas de cambriolag­es réguliers, de violences quotidienn­es et d’agressions récurrente­s comme on veut le faire croire » ajoute le dirigeant du syndicat de copropriét­é. « Nous avons changé l’équipe de sécurité en avril dernier et depuis la situation s’est améliorée », précise Patrick Besse. L’année dernière, insiste-t-il, «ilya effectivem­ent eu un problème de drogue dans la résidence, mais nous en avons trouvé l’auteur et le badge qu’il s’était procuré a été désactivé ».

La sécurité en manque d’effectif

« Les gars, c’est très dur pour eux. Il n’y a qu’un agent en journée, et un autre la nuit. Ils restent statiques et par conséquent c’est difficile pour eux de faire des rondes. Nous avons eu le cas d’une agression par arme blanche sur un balcon, l’agent est intervenu mais il ne peut pas être partout à la fois. Il faudrait doubler les équipes. À deux, on pourrait faire des rondes régulières, ce qui serait bien plus dissuasif », explique Abdelkrim Bentot, gérant de la société Vigilance sécurité privée. La société a perdu le gardiennag­e de la résidence pendant tout le printemps, mais l’a récupéré en juillet. « Portes cassées, squats, trafic de drogue et d’appartemen­t, de mars à juin c’était la catastroph­e, mais le problème est aujourd’hui pratiqueme­nt réglé », assure Abdelkrim Bentot.

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(Photo C.T.) Au sein de la résidence, les avis divergent quant aux problèmes d’insécurité qui s’y déroulerai­ent.

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