Nice-Matin (Cannes)

« Seul le maintien...»

L’entraîneur de l’ASM n’a pu que constater la différence de qualité entre son équipe plongée en plein doute et une formation parisienne trop facile

- MATHIEU FAURE

Après Bruges, vous aviez parlé de votre bon début de match. Comment analyser cette défaite face au PSG ?

On savait que ça allait être dur contre Paris, on ne va pas se trouver des excuses. Là, quand ils ont la balle, ce n’est pas évident. On a quand même une grosse occasion de revenir à -, on ne tire même pas… Ils marquent dans la foulée. Après la pause, c’est très difficile. Il y avait une différence de qualité, de sûreté, dans le replacemen­t, ça talonne, à toi, à moi-même. En début de match, ils n’étaient peut-être pas aussi sereins, au final, ils sont faciles. Et on perd encore deux joueurs ce soir… Voilà. Ça commence à faire beaucoup. Les matches se suivent, se ressemblen­t. On est en place, et on fait des fautes, on prend un but, on connaît la suite. Ce qui m’inquiète ce sont les blessés. Quand vous voyez, du côté du PSG, qui peut rentrer sur le terrain, qui peut rester sur le banc, ça en dit long… Diaby et Nkunku ont fait la différence sur le côté, aussi.

« Le Var, c’est long » Votre avis sur le VAR ?

J’attendais de voir, comme vous. J’ai du mal à comprendre cette règle où un seul joueur part en profondeur et on attend qu’il touche la balle pour lever le drapeau. Je sais que c’est la règle, mais dans ce cas, qui d’autre que ce joueur peut toucher le ballon ? Sur le VAR, je suis comme vous, j’attends. Sur Draxler, je me dis qu’il y a but, ils ont célébré pendant deux minutes… C’est long, quand même.

« Malgré tout, je reste positif » Depuis votre arrivée, vous êtes un éternel optimiste, l’êtes-vous toujours ?

Il faut continuer, croyezmoi que tout n’a pas été rose dans ma vie, ni pour l’ASM. Ça ne pouvait pas être pire, ça l’est devenu. Je perds encore deux joueurs dans des matches qui se ressemblen­t même si les scores sont de plus en plus lourds. La trêve arrive, ceux qui sont aptes vont partir en sélection, les petits jeunes ont joué et on ne va pas tout leur mettre sur le dos. Vous avez bien vu comment est composé notre banc. Après la trêve, il y a un match important à Caen car on joue le maintien et rien d’autre. Je vais travailler durant la trêve avec peu de joueurs mais pas forcément avec ceux qui vont jouer à Caen. Peut-être que je vais reprendre une licence (rires). Il faut faire le dos rond, cravacher, nous, notre combat il est en bas. On va voir si, éventuelle­ment, avec la Ligue si on peut prendre un joker médical, je ne sais pas ce qui est possible. Malgré tout, je reste positif car avec  absents, on a eu des occasions contre le PSG. Benoît Badiashile n’a pas été le plus faible dans la défense, j’essaie de trouver des éclaircies. Je ne peux pas répondre sur l’hécatombe des blessés, je me pose la question tous les jours.

« Mental touché » Quelles différence­s voyezvous avec la défaite de Bruges ?

C’est plus encouragea­nt entre guillemets car le PSG n’est pas Bruges, on a eu une réaction après l’ouverture du score aussi et on n’a moins baissé les bras, par exemple. L’équipe est touchée mentalemen­t. Sur certaines bases, on a des problèmes. En première mi-temps, Jordi Mboula passe son adversaire mais ne centre pas, c’est la base, par exemple.

 ??  ?? Thierry Henry dans la tourmente. L’ancien champion du monde semble impuissant à redonner la flamme à un groupe déboussolé. (Photo Cyril Dodergny)
Thierry Henry dans la tourmente. L’ancien champion du monde semble impuissant à redonner la flamme à un groupe déboussolé. (Photo Cyril Dodergny)

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