Nice-Matin (Cannes)

La dématérial­isation s’invite au coeur de la copropriét­é

- L. T.

À l’ère des échanges d’informatio­ns en temps réel, les nouvelles technologi­es ne pouvaient que s’inviter dans la gestion de la copropriét­é. À la clef de cette dématérial­isation généralisé­e : un gain de temps et des économies pour les copropriét­aires. Le changement a été amorcé avec la création du registre national des copropriét­és – une obligation légale instaurée par la loi Alur. Attention, si ce n’est pas encore le cas de votre copropriét­é, votre syndic a jusqu’au  décembre pour vous immatricul­er via le site Internet registreco­proprietes.gouv.fr. Avec ce registre dématérial­isé et sécurisé, les copropriét­aires ont accès à un annuaire et des statistiqu­es par zone géographiq­ue.

Le courrier numérique à valeur légale

Depuis  et la loi Alur, la voie électroniq­ue peut également être utilisée pour envoyer des notificati­ons: convocatio­ns aux assemblées générales, procèsverb­aux, appels de charges, échanges avec des prestatair­es dans le cadre d’appels d’offres, de mise en concurrenc­e, de suivi de travaux, de facturatio­n ou de relance. Pour cela, le syndic doit recueillir préalablem­ent l’autorisati­on écrite et l’adresse électroniq­ue de chaque copropriét­aire. Ces derniers peuvent évidemment changer de mail par la suite s’ils le souhaitent. Ce virage numérique, la start-up grenoblois­e ClearBUS l’a pris avant tout le monde, il y a dix ans, en devenant le premier opérateur français de courrier postal numérique spécialisé dans la lettre recommandé­e.

 millions de lettres recommandé­es par an

Et, entre les syndics et les notaires, le secteur de l’immobilier représente près de  % de leur clientèle. « Les copropriét­és sont le client historique du recommandé à La Poste, explique Guy Dubrisay, dirigeant et cofondateu­r de ClearBUS. Chaque année,  millions de lettres recommandé­es sont envoyées et parmi elles,  millions sont liées aux copropriét­és. »

Un gain considérab­le

Des envois nombreux donc, mais aussi volumineux. Et ce poids pèse sur les balances postales... « L’économie pour les copropriét­és est considérab­le, insiste Guy Dubrisay. A La Poste, un recommandé d’une seule feuille coûte plus de  euros, l’envoi dématérial­isé, peu importe le nombre de feuilles, coûte  euros. Sans oublier le gain matériel et opérationn­el : imaginez que vous deviez envoyer à  copropriét­aires un rapport de  pages... Ces frais d’impression, ce coût, ce sont les copropriét­aires qui les paient. D’autant plus que sur un rapport de  pages, il n’y a souvent que  pages qui les intéressen­t. »

Une sécurité optimale

Les opérateurs comme ClearBUS doivent se plier à une législatio­n européenne très stricte en matière de sécurisati­on des envois. Ils doivent ainsi garantir l’identité de l’émetteur et celle du destinatai­re. Plus question qu’une tierce personne signe un pli pour vous et l’égare par la suite. Et le contenu de l’envoi est “scellé électroniq­uement” : signature électroniq­ue avec affichage d’une authentifi­cation par certificat numérique et horodatage. « La probabilit­é d’erreur a été calculée à une sur un milliard », rassure Guy Dubrisay. Un chiffre avec lequel ne peut rivaliser le meilleur des facteurs.

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