Du romantisme avec l’orchestre de Cannes et le pianiste David Fray
Weber avec l’ouverture du «Freischütz», Schumann avec le concerto pour piano et Brahms avec la symphonie N° 3 seront à l’affiche du concert que donnera ce soir vendredi 16 novembre à 20h30 au théâtre Croisette l’orchestre de Cannes, placé sous la direction de Benjamin Lévy. Une soirée aux couleurs résolument romantiques pour lequel le soliste invité est le pianiste David Fray, un musicien Français formé au conservatoire de Paris par Jacques Rouvier et dont le talent et la personnalité ne cessent de conquérir les publics qui l’entendent. Rencontre.
Connaissez-vous l’orchestre de Cannes ?
Oui, c’est une formation avec laquelle j’ai joué plusieurs fois et que j’apprécie. Et je me réjouis de cette première collaboration avec Benjamin Lévy avec lequel je suis impatient d’échanger musicalement.
Schumann, un compositeur que vous aimez?
J’ai une prédilection pour la musique allemande et Schumann me touche particulièrement. Ce concerto est intéressant parce qu’il propose une belle symbiose entre la partie soliste et la partie orchestrale. Il y a un beau dialogue qui s’instaure au fil de la partition. C’est une oeuvre de passion qui fait coexister des épisodes très contrastés. C’est la cohérence à trouver entre ces différents moments qui est de la responsabilité de l’interprète. Le langage et la technique déployés par Schumann sont le miroir d’une âme qui se cherche et l’on en a dans ce concerto une sensation presque physique.
Comment concevez-vous votre métier ?
J’essaie toujours de faire du mieux possible en comprenant le sens de cette démarche, ce que cela implique. Il faut toujours se remettre en question. C’est ce qui me motive. Pas la carrière en tant que telle mais l’observation personnelle de ma manière d’évoluer musicalement.
Ce jour est important pour vous ?
Oui parce qu’il y a ce concert et en plus aujourd’hui même, sort chez Erato Warner, un enregistrement des concerti pour deux, trois et quatre claviers de Bach avec les cordes de l’orchestre du Capitole de Toulouse que je dirige du clavier. Les autres interprètes sont Jacques Rouvier, Emmanuel Christien et Audrey Vigoureux. Cela m’arrive souvent de diriger ainsi et j’ai plaisir à le faire car j’aime ce contact direct avec les musiciens, cette écoute attentive nécessaire et ces regards qui constituent les seuls gestes possibles puisque mes mains sont sur le piano. J’aime cette sensation. Concert vendredi 16 novembre à 20 h 30 théâtre Croisette, palais Stéphanie Hôtel Marriott à Cannes. Tarifs : de 10 à 33€. billetterie@palaisdesfestivals.com