Nice-Matin (Cannes)

Brexit: «J’irai jusqu’au bout», affirme Theresa May

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La Première ministre britanniqu­e Theresa May a affirmé que le projet d’accord de Brexit conclu avec l’Union européenne était « le meilleur » possible pour le Royaume-Uni, et qu’elle comptait le mener à bien, lors d’une conférence de presse, hier, à Downing Street.

May exclut toute démission

« Je crois, avec chaque fibre de mon être, que le chemin que j’ai suivi est le meilleur pour mon pays », a déclaré Theresa May, répétant qu’elle agissait dans l’intérêt national, « pas dans un intérêt partisan et certaineme­nt pas dans mon intérêt politique». «Est-ce que j’irai jusqu’au bout ? la réponse est oui », a-t-elle ajouté, après avoir essuyé la démission de quatre membres de son gouverneme­nt dans la journée et une initiative pour organiser un vote de défiance de la part de députés de son Parti conservate­ur, mécontents en particulie­r de la manière dont la question de la frontière irlandaise a été réglée. Le projet d’accord prévoit un «filet de sécurité» (»backstop » en anglais), solution de dernier recours prévoyant le maintien de l’ensemble du Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE ainsi qu’un alignement réglementa­ire plus poussé pour l’Irlande du Nord, si aucun accord sur la future relation entre Bruxelles et Londres n’était conclu à l’issue d’une période de transition de 21 mois prévue après le Brexit, le 29 mars 2019. Face au chaos dans son parti, la Première ministre a souligné que « diriger consiste à prendre les bonnes décisions, pas les décisions faciles ». « Il n’y a pas d’accord qui pourra être agréé par l’UE sans backstop pour l’Irlande du Nord afin d’empêcher le retour aux frontières du passé ». «Il faut respecter la volonté des Britanniqu­es. Le 29 mars, nous quitterons l’Union européenne ». Theresa May a par ailleurs exclu l’organisati­on d’un second référendum sur le Brexit à son initiative. « En ce que me concerne, il n’y aura pas de second référendum »,

a-t-elle dit, après avoir plus tôt, devant les députés britanniqu­es, laissé planer la menace d’un retour en arrière sur le Brexit si le parlement n’appuyait pas le projet d’accord de divorce conclu mardi avec l’Union européenne.

«Un grand pas» pour les Européens

La cacophonie régnant au Royaume-Uni a fait chuter la livre sterling de près de 2 % face à l’euro et au dollar. Elle contrastai­t avec la satisfacti­on du Parlement européen, selon lequel l’accord est « le meilleur » possible pour l’UE. La chancelièr­e allemande Angela Merkel s’est dite « très contente », tandis que le Premier ministre français Édouard Philippe a jugé que le projet était « un grand pas » tout en pointant des « inquiétude­s » quant à son adoption finale.

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