L’école baptisée Jacqueline-de-Romilly
Quel plus bel hommage, pour une ancienne académicienne, première femme professeure au Collège de France et helléniste de renom qu’une école soit baptisée à son nom. Ici, pas de tableau noir, pas de craies, mais des rétroprojecteurs et des ordinateurs. « J’ai voulu une école intégrée dans le temps, qui soit un véritable cocon de lumière pour les élèves, tout en offrant une vue splendide sur le panorama cannois», explique Stéphane Fernandez, architecte du bâtiment. Ouvrir une école, c’est faire un pas vers l’avenir. Pour David Lisnard, maire de Cannes, c’est une volonté forte : « Transmettre, c’est le rôle de l’école, le meilleur antidote au mal-être. C’est le savoir et, au-delà du savoir, la confiance que l’on peut donner à des enfants, la capacité à faire sauter les plafonds de verre du déterminisme social. » Devant l’exposition des photos de classe de l’ancienne école des Broussailles, prises entre 1950 et le début des années 2000, Françoise Dinon a les yeux brillants. « J’ai été institutrice, à l’ancienne école des Broussailles, entre 1989 et 1999. Ces photos de classe, c’est tellement de souvenirs, je me souviens encore de chaque visage ! », se remémore-t-elle la voix nouée par l’émotion. Pour préparer ce grand jour, chacun y est allé de sa pierre à l’édifice. Quelques poignées de portes manquantes, un peu de peinture à peaufiner, quelques ampoules à visser, le personnel enseignant s’est mobilisé pour que l’essentiel des finitions soit fin prêt pour la découpe du ruban tricolore.