Parrainer les jeunes avec Handi-avenir
Jeune, sans expérience et… en situation de handicap. Tout à coup, la porte du monde de l’entreprise semble s’éloigner, non ? C’est justement pour éviter de voir les potentiels et rêves se faner que la plateforme nationale basée à Cagnes-sur-Mer Talents-handicap (voir encadré )a fait naître Handi-avenir. Un système de parrainage pour offrir plus de chances aux graines de talents comme l’explique Redwane Bennani, directeur partenariats et relations employeurs : « La plupart des employeurs cherchent de plus en plus des candidats diplômés. Malheureusement dans la population des personnes touchées par le handicap, seulement 20 % ont un niveau supérieur ou égal au bac. » Un constat que le spécialiste explique par l’abandon des bancs de l’école. « Beaucoup de jeunes arrêtent à tort leurs études. Ces élèves ont besoin de fournir plus d’efforts que leurs camarades, c’est un fait. Et comme ils n’ont pas forcément de vision sur leur avenir professionnel, ils sont incités à ne pas continuer dans cette voie-là. Et c’est dommage. Nous intervenons pour que les étudiants puissent aller le plus loin possible et leur donner une vision du monde du travail. »
Un échange humain Pour ce faire, le parrainage est employé comme levier au projet professionnel. « Les parrains sont des personnes volontaires travaillant dans les entreprises partenaires. Après avoir réuni des binômes cohérents avec leurs filleuls, l’échange se fait. Avec un rendez-vous d’une heure par mois en face à face. » Le but ? Créer une relation de confiance et voir le parrain ouvrir les portes de son univers pro. Un tandem qui fonde sa relation sur le don : « Les jeunes y voient leur estime de soi renforcée, les parrains sont ravis de pouvoir apporter leur expérience. » Et au-delà du rapport humain, ce tandem se voit également comme une valeur supplémentaire sur un CV. Un engagement. Pour l’un comme pour l’autre. A noter : ce dispositif s’avère gratuit pour les candidats en situation de handicap de la 3e à Bac+5 et âgés de moins de 35 ans. Si à l’heure actuelle, Amadeus est « la seule entreprise qui participe à ce dispositif dans le département », elle devrait rapidement voir du monde dans son sillage. Avec prochainement l’Université Nice-Sophia Antipolis et la Métropole NCA devraient également rejoindre le mouvement. Et pourquoi pas d’autres bonnes volontés ?