Ils ont manifesté à pied
2500 « gilets jaunes » ont déferlé dans les rues de Nice. De la Prom’ à la Libé’. Avant de terminer leur course place Masséna. Pour manifester contre le gouvernement et ses taxes
L’absence de leader ne les aura pas découragés. 2500 « gilets jaunes » étaient dans les rues de Nice, hier, pour manifester contre la hausse du prix des carburants. Mais aussi la réforme des retraites. La fiscalité. Et, plus largement, le gouvernement. Cette journée de mobilisation a commencé à 10 heures par une opération escargot de la Prom’ jusqu’à la Libération. Une action menée par des piétons et une petite vingtaine d’automobilistes (scooters et voitures). D’abord peu suivie – seulement deux cents personnes étaient au départ du cortège – elle a progressivement gonflé ses rangs. Attirant comme des aimants des cyclistes. Des coureurs, comme Bruno et Sylviane, qui ont arrêté leur footing pour rejoindre les « gilets jaunes » à hauteur du Negresco. Des enfants aussi. Comme ce garçon d’une douzaine d’années qui, à l’angle des boulevards Gambetta et Joseph-Garnier, a demandé à un manifestant « Qu’est-ce que vous faites monsieur? ». Le monsieur en question a répondu «Onest contre Macron ». « Moi aussi », a répliqué le jeune avant de les rejoindre et de rajeunir un peu les rangs.
Un mouvement dispersé
Car, oui, les retraités étaient en nombre hier. Pour crier leur colère au président de la République. « Macron, arrête de nous prendre pour des citrons ». « Macron démission ». « Macron t’es foutu, les Français sont dans la rue » . Une colère qui n’a pas débordé. Et qui s’est dissipée à 12h30, lorsque le cortège a terminé sa course place Masséna. Les « gilets jaunes » se sont éparpillés. Sur les 2500, il n’en restait plus que 300 pour continuer la manif. C’est à cet instant que le manque d’organisation s’est fait ressentir. Ils ne savaient plus où aller. Essayant de bloquer la Prom’. Dix minutes. Puis de tenter la place Masséna. Dix minutes. Avant de se diriger vers l’entrée de la voie rapide près du palais des expositions. Un secteur sur lequel ils sont restés toute l’après-midi. Au moment même où les convois de Nice-Ouest et Nice-Nord bloquaient le péage de SaintIsidore (lire par ailleurs). Deuxième temps fort à Nice de cette journée de grogne sociale.