manifestants recensés hier en France
Des «gilets jaunes» se sont à nouveau rassemblés hier en France pour protester contre la hausse des taxes sur le carburant et même s’ils sont bien moins nombreux que la veille, ils ralentissent la circulation sur de nombreux axes routiers. Les manifestants étaient quelque 46 000, selon une source policière, en recul par rapport aux 290 000 avec un gilet jaune sur le dos, la veille. Sur environ 150 sites, les manifestants avaient appelé à reconduire le mouvement, selon l’Intérieur. Beauvau n’a pas communiqué de chiffre sur le nombre de manifestants hier. Dans plusieurs endroits, les «gilets jaunes» ont indiqué qu’ils poursuivraient le mouvement aujourd’hui, comme par exemple à Brioude (Haute-Loire). Dans le Morbihan, « les routiers nous rejoignent demain », a assuré un porte-parole des manifestants. Au Mans, les «gilets jaunes» assurent là aussi qu’ils s’uniront aux routiers et aux agriculteurs pour empêcher l’accès à l’autoroute A28.
Des rixes violentes
« On est beaucoup de jeunes parce qu’on ne s’en sort plus. On travaille comme des forcenés et à un moment donné c’est stop. On ne vit plus, on fait de la survie », dénonce Emilie, une commerciale en agence d’intérim âgée de 27 ans, une des «gilets jaunes» qui filtraient la circulation à l’entrée de Cavaillon (Vaucluse). Au lendemain de la journée de mobilisation du 17 novembre, des blocages mais surtout des barrages filtrants et des opérations escargot ont été observés dans plusieurs régions de France. Samedi, près de 290 000 personnes avaient manifesté sur 2 034 sites à travers le pays. Comme la veille, la situation était tendue sur certains barrages: un manifestant a été grièvement blessé hier près de Saint-Quentin (Aisne), lorsqu’un automobiliste a forcé un barrage. Samedi, une personne était morte sur un barrage, percutée par une automobiliste prise de panique, et plus de 400 personnes ont été blessées, dont 14 grièvement. Outre les axes autoroutiers, plusieurs abords de zones commerciales ont été bloqués.