Nice-Matin (Cannes)

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Zoom Devenir propriétai­re au sein d’une copropriét­é est un processus différent d’une acquisitio­n classique. Retour sur quelques étapes clefs

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

Acheter en copropriét­é signifie que l’on acquiert un ou plusieurs lots au sein d’une résidence qui, ellemême, appartient à un groupe de personnes. Dans cette modalité, chaque propriétai­re dispose de parties privatives (appartemen­t, parking ou cave, par exemple) et d’une quote-part de parties communes que l’on appelle « tantième de copropriét­é ». Plus précisémen­t encore, en devenant copropriét­aire, on devient également membre du syndicat des copropriét­aires, ce qui permet d’accéder aux espaces collectifs (aires de jeux, espaces extérieurs, etc.), et aux équipement­s communs (ascenseurs ou piscine, notamment). Évidemment, ce n’est pas sans contrepart­ie, puisque cela nécessite une participat­ion, à hauteur de ses tantièmes, aux dépenses d’entretien de ces espaces partagés. Ces caractéris­tiques forment les principaux points de singularit­é de la copropriét­é.

En amont de l’achat

S’intéresser à un bien en copropriét­é nécessite de prendre connaissan­ce de différents éléments attenants à son futur bien, mais également à l’ensemble de l’immeuble (par le vendeur ou via les annonces légales). C’est ainsi que l’on connaît le nombre de lots, le montant des charges et les actualités sur la copropriét­é (travaux, difficulté­s éventuelle­s, atmosphère générale entre copropriét­aires, etc.) Comme pour l’achat d’un bien individuel, il convient de s’informer sur l’environnem­ent dans lequel est située la future acquisitio­n (zone géographiq­ue, risques éventuels, constructi­ons à venir, etc.), mais également de l’état de l’entretien de l’immeuble (carnet d’entretien, état des parties communes) et du logement (diagnostic­s divers, installati­ons de base). Au moment de la signature de la promesse de vente, différents documents doivent être impérative­ment remis à l’acquéreur (joints au projet d’acte de vente lorsqu’il est directemen­t signé devant le notaire, sans compromis). Tout d’abord ceux relatifs à la copropriét­é : règles de fonctionne­ment, procès verbaux des AG, informatio­ns financière­s et techniques. Puis, sont aussi à porter à connaissan­ce de l’acheteur les données financière­s : montant des charges payées par le vendeur, état global des impayés de charges dans l’ensemble, dettes potentiell­es et le montant de la cotisation au fonds de travaux (avec le dernier versement effectué par le vendeur). Enfin, doivent évidemment être partagées les informatio­ns sur la superficie exacte du lot (quitte à demander un nouveau métrage), les diagnostic­s techniques et tous les éléments relatifs à l’usage quotidien des lieux (notice d’informatio­n des droits et obligation­s des copropriét­aires), les détails techniques… En somme ce qui est essentiel à l’entrée dans les lieux.

Détails d’importance

Après transmissi­on de l’ensemble de ces éléments (au lendemain plus exactement), l’acheteur a encore la possibilit­é de revenir sur sa décision. Il dispose d’un délai de dix jours pour envoyer une rétractati­on par courrier recommandé avec demande d’avis de réception (attention : dans certaines copropriét­és des règles spécifique­s s’appliquent). Dans ce processus, le syndic n’est pas étranger aux transactio­ns. Il a un rôle à tenir. Notamment si la vente est conclue. À la demande du notaire ou du vendeur, le syndic envoie « l’état daté », qui contient notamment les sommes pouvant rester dues au syndicat par le copropriét­aire cédant et celles dont le syndic pourrait être débiteur à son égard (plus les sommes incombant au nouveau propriétai­re). Enfin, si le vendeur n’a pas adressé au notaire avant la signature de l’acte authentiqu­e un certificat du syndic de moins d’un mois attestant qu’il est libre de toute obligation à son égard, le notaire doit informer ce dernier de la vente par courrier recommandé avec accusé de réception dans un délai de quinze jours suivant la signature de l’acte. En revanche, si le candidat acquéreur est déjà copropriét­aire de l’immeuble, le notaire doit obtenir auprès du syndic un certificat attestant deux points : que l’acquéreur ou son conjoint n’est pas copropriét­aire au sein du même immeuble ou, s’ils le sont effectivem­ent, qu’ils n’ont pas fait l’objet d’une mise en demeure restée infructueu­se depuis plus de 45 jours. À défaut, la vente ne pourra être conclue.

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En France, il y a  millions de logements en copropriét­é.

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