À Cannes, les irréductibles «ne lâcheront pas»
Certains ont posé des jours de congé pour poursuivre « le combat », comme Nicolas, fonctionnaire de 27 ans. D’autres se relaient selon leurs heures de boulot et leurs obligations. « J’irai chercher mes petitsenfants en fin de journée, mais je reviendrai demain, en espérant que d’autres nous rejoindront», commente Hélène, employée de la Poste, 52 ans. «Moije suis prêt à perdre un mois de salaire s’il le faut » , assure Luis, 64 ans, plaquiste habitant Golfe-Juan. Hier matin, une dizaine de manifestants ont investi, une nouvelle fois, le rond-point de la Victoire, à l’entrée de Cannes. Un chiffre qui n’a cessé d’augmenter au fil de la journée. « On montre qu’on est là, qu’on ne lâche pas, mais on n’embête personne », résume Fabrice, 55 ans. Pas de blocage, ni de ralentissement donc... «Ilyanaturellement des bouchons tous les jours, ils n’ont pas besoin de nous ! Il faut bloquer les supermarchés par exemple, pas les citoyens ! » La méthode douce porte ses fruits auprès des automobilistes, qui défilent à grand renfort de klaxons en signe de soutien. « Certains nous apportent à manger, à boire, nous encouragent… » Le quinquagénaire, sur le pont depuis trois jours, compte revenir aujourd’hui. « Et tous les jours jusqu’à ce que ça bouge. On est en train de s’organiser pour monter à Paris samedi, en covoiturage. Le mouvement se structure petit à petit.»