Le projet des Trois Moulins franchit une étape cruciale
Le conseil municipal a acté la vente d’un terrain communal à la Compagnie de Phalsbourg aménageur de la future zone d’activité économique. Cinq hectares pour 44 706 000 euros HT
Le projet des Trois-Moulins, « véritable vitrine économique pour la technopole de Sophia Antipolis le long de l’autoroute », lieu privilégié des activités tertiaires et de services liés à la technopole, a franchi une étape majeure, en conseil municipal. Après les présentations virtuelles du projet par la Ville et la Compagnie de Phalsbourg, lauréate (Nice-Matin du 18 octobre), l’opération est entrée dans la réalité. La vente d’un terrain municipal d’une surface de cinq hectares pour un montant total de 44 706 000 euros hors taxe a été validée par les élus. Ce terrain est constitué de deux biens fonciers, séparés par une voie existante qui sera réservée au futur Bus à Haut Niveau de Service (BHNS). De part et d’autre seront créés un ensemble immobilier, des bureaux et des services, sur une surface de plancher de 40 000 m2.
Dumas : « aucun débat, aucune délibération...»
Mais, avant de construire, il faudra démolir. Déménager. Transférer. Car ce terrain, dont Jean Leonetti a souligné qu’il avait été cédé « au-dessus du prix estimé par France Domaine », accueille à ce jour, au sud de la voie BHNS, de nombreux équipements sportifs : tennis, club-house, volley, football, beach-volley, basket, mais aussi entrepôts techniques, accueil et vestiaires, parkings, etc. Au nord de la voie, il faudra, rien que cela, déménager la déchetterie. Comment ? « La désaffection s’accompagnera de la prise en charge de la relocalisation des équipements actuels par leurs gestionnaires respectifs » stipule la délibération. Une phrase qui interpelle Cécile Dumas. « Nous n’avons aucun débat, aucune délibération sur les projets de relocalisation » a conclu la représentante du Front de Gauche qui n’a pas voté « par manque de confiance au projet global qui pour l’instant se résume à cette fameuse vitrine. Manque de confiance aussi sur la relocalisation des équipements qui vont disparaître ». Michèle Muratore (La Gauche unie solidaire et écologique) estime, elle aussi, que les informations manquent. Elle souligne avoir demandé le coût complet des travaux qu’entraîne pour la Ville cette vente. « De nouveau, un dossier sur lequel nous n’avons qu’une information partielle (...) Quels projets ont été présentés ? Quels étaient les points forts et les points faibles de chaque projet ? On sait seulement, ce qui a été décidé, qui nous est annoncé comme la meilleure proposition pour la Ville, avec comme seul élément le prix ». De quoi exaspérer le maire qui a rappelé le principe de l’appel à projets et de jury. « Nous avons opté pour un projet d’envergure international, tant pour l’économie liée à Sophia que pour le concept architectural. Il n’y a pas de contestation de la part des autres concurrents. Le projet va être présenté début décembre au Salon de l’Immobilier d’Entreprise à Paris. Puis, le permis sera, on l’espère, déposé et validé ».