Rencontres cinématographiques
Heureux de parler de West Side Story ?
Je suis très heureux d’être ici à Cannes. Je suis toujours heureux de parler de West Side Story, c’était une expérience extraordinaire, qui a fini par un oscar ! Pour moi, ce festival, c’est continuer l’histoire. J’ai eu beaucoup de chance d’être dans ce film. Pour moi, c’était le commencement. Avant ça, j’ai dansé derrière Marilyn Monroe ou encore Elvis Presley pour le screen-test de Blue suede shoes. La pièce, je l’avais déjà jouée au théâtre à Londres dans un rôle différent, celui de Riff, l’ennemi de Bernardo.
Steven Spielberg prépare un remake du film, cela vous plaît ?
Il a déjà commencé le casting. Il va faire quelque chose de merveilleux. Tony Kushner est un très grand scénariste et on attend tous de voir ce qu’il va faire ! Je suis très impatient de voir qui va reprendre le rôle de Bernardo, mon ancien rôle.
Vont-ils utiliser la même musique ?
Ce serait tellement dommage de ne pas le faire. Dans notre version, la musique et la danse sont le coeur et l’âme de l’histoire !
Les Demoiselles de Rochefort, de Jacques Demy, un beau souvenir ? Catherine [Deneuve, Ndlr] et Françoise [Dorléac, Ndlr] s’entendaient si bien ! Catherine était si belle… Il est impossible de mal photographier un visage aussi beau. C’était la seule qui avait une voix aussi magique !
George Chakiris, un souvenir, une anecdote de tournage ?
Pendant le tournage des Demoiselles de Rochefort, Jacques Perrin avait une vue ferme et une grande idée de ce qu’il voulait faire et j’ai adoré ça. Gene Kelly improvisait ses chorégraphies et savait ce qu’il allait faire, mais Jacques Perrin pas du West tout ! Alors, bien sûr, il y avait souvent des tensions sur le plateau [rires] !
Vous avez dansé sur la musique de Léonard Berstein (West Side Story) et sur celle de Michel Legrand (Les
deux
Demoiselles de Rochefort), compositeurs tellement différents. Une préférence ?
Pas vraiment, on danse, on chante mais sur une chanson différente, à un endroit différent. Pour West Side Story, les danses et les chansons s’enchaînaient. On continuait, à travers ça, à raconter l’histoire. Pour Les Demoiselles de Rochefort ,ily avait l’histoire, et après la chanson, c’était la grande différence entre les deux.
La joaillerie, une passion depuis longtemps?
J’ai commencé il y a presque une vingtaine d’années, comme un passe-temps, et je me suis rendu compte que j’adorais ça. Sur les plateaux, j’avais beaucoup de temps libre… Aujourd’hui, c’est une petite entreprise. Ce qui est magnifique avec la joaillerie, c’est qu’une fois la pièce finie on peut la toucher, la tenir dans la main. Pour moi c’est un peu comme un acteur, c’est faire pour les gens. Une pièce, ce n’est pas pour moi, c’est pour les autres. J’adore continuer à créer aujourd’hui, c’est un sentiment merveilleux.
Vous aimez revoir vos films ?
Pas tous, mais je ne me lasserai jamais d’en revoir certains. En travaillant sur un film, certains regardent les rushs, mais pas moi. Je n’aime pas me regarder travailler.
Un film en particulier ?
West Side Story bien sûr ! Je reste très ému, particulièrement par la fin qui me fait encore pleurer à chaque fois que je la vois.
PROPOS RECUEILLIS PAR CLÉMENT TIBERGHIEN Aujourd’hui à h , projection du film, Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy, en présence de George Chakiris, au théâtre de La Licorne, , av. Francis Tonner.
- h, vernissage de l’exposition photo interactive du réalisateur Gérard Krawczyk : image sur , à l’espace Miramar, , rue Pasteur. - h , projection en avantpremière, Un beau voyou de Lucas Bernard, en sa présence, aux Arcades, , rue Félix-Faure. - h , ciné concert, projection, Les Nuits de Chicago de Josef von Sternberg et Arthur Rosson, au Studio , , avenue du Docteur-Picaud. Demain à h , séance jeune public, projection, Le Garc¸on et le Monde de Alê Abreu ,à l’espace Miramar, , rue Pasteur et Le Raimu, avenue de la Borde. - h, projection en avant-première, L’Ordre des médecins de David Roux, en sa présence, au théâtre de La Licorne, , avenue Francis-Tonner. - h , projection en avantpremière, Méprises de Bernard Declercq, au Studio , , avenue du Docteur-Picaud. - h , projection en avantpremière de L’Ordre des médecins de David Roux, en présence du réalisateur, aux Arcades, rue Félix-Faure.