Le service national universel testé en juin
Le service national universel (SNU), promesse de campagne d’Emmanuel Macron, commence à prendre forme. Le secrétaire d’Etat en charge de la jeunesse, Gabriel Attal, a dévoilé, hier, ce que va être le service national universel. « Mon objectif, c’est que les premiers jeunes fassent leur SNU dès juin 2019», a-t-il déclaré, dans un entretien au Parisien publié hier. Le secrétaire d’Etat veillera à ce que ces jeunes soient « représentatifs de la jeunesse française », issus de milieux sociaux différents, avec des lycéens, des apprentis, des actifs et des décrocheurs scolaires. «Ces premiers participants seront répartis sur une dizaine de départements pilotes, a encore déclaré Gabriel Attal. « La date de l’entrée en vigueur du SNU obligatoire n’a pas encore été fixée, précise-t-il. «Un premier rapport évoquait 2026 mais nous étudions des options plus rapides » Le SNU concernera toutes les filles et garçons de 16 ans, soit environ 800 000 jeunes chaque année.
Un mois obligatoire
Il s’agit d’un mois obligatoire qui se décompose en deux temps: une période en hébergement collectif durant laquelle ils apprendront les premiers secours en cas d’attaque terroriste ou de catastrophe naturelle, puis 15 jours de missions d’intérêt général au sein d’associations, de collectivités locales ou d’organismes publics. Ceux qui le souhaitent pourront prolonger cet engagement civil ou militaire pour une durée d’au moins trois mois. Coût estimé de la mesure: entre 1 et 1,7 milliard d’euros par an. Aberrant, selon les associations représentatives de la jeunesse. Ce service national pourrait être expérimenté dès juin 2019 sur la base du volontariat dans une dizaine de départements, mais sa généralisation pourrait prendre plusieurs années.