Congrès des maires de France: une ouverture sur fond d’amertume
Le Congrès de l’Association des maires de France (AMF) s’ouvre aujourd’hui à Paris dans une ambiance de morosité. En cause, les tensions entre l’exécutif et les collectivités territoriales, l’inquiétude des élus face au poids de leurs responsabilités et le manque de moyens financiers dont ils se plaignent. Les édiles, et surtout leur président, François Baroin, affichent leur mécontentement. Signe du ras-lebol, un maire sur deux envisage d’abandonner ses fonctions en 2020, selon une enquête du Cevipof, le centre de recherches politiques de Sciences Po. Tous les regards seront tournés vers l’absent. Emmanuel Macron, qui avait promis l’an dernier d’aller devant le congrès pour rendre compte de ses engagements, ne sera pas au rendez-vous. Une décision qui arrive après des mois de brouille entre l’exécutif et les collectivités territoriales. Le chef de l’État s’exprimera en revanche demain soir devant les maires invités à l’Élysée. Il vient aussi d’écrire à « tous les maires » pour « rendre compte » des mesures prises depuis un an, a fait valoir Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires.