Nice-Matin (Cannes)

Macron loue les relations “intenses” franco-belges

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Emmanuel Macron a appelé, hier, à renforcer « les relations intenses » entre la France et la Belgique, au premier jour d’une visite d’Etat inédite pour un président français depuis près d’un demi-siècle. A Bruxelles puis à Gand, le chef de l’Etat s’est tenu éloigné de l’agitation de l’actualité française et en particulie­r du mouvement des « gilets jaunes » contre la hausse des prix des carburants. A une question de la presse sur le sujet, il a déclaré : « j’y répondrai en temps voulu mais ce n’est pas le lieu aujourd’hui ».

L’Europe vantée des deux côtés

M. Macron s’est donc surtout concentré sur un point : louer « l’amitié et les liens solides » des deux pays voisins, rappelant que la France avait avec la Belgique sa « plus longue frontière métropolit­aine », longue d’environ 620 km. L’Europe n’a cessé d’être vantée tant par Emmanuel Macron que par le Premier ministre belge, le libéral francophon­e Charles Michel, les deux quadragéna­ires se présentant comme les défenseurs du camp progressis­te face à celui des populistes. M. Michel, à la tête d’un gouverneme­nt de centre droit depuis 2014, a ravi son invité en plaidant pour « le multilatér­alisme » et « un nouvel élan pour l’Union européenne ». « C’est cette ambition que nous voulons porter ensemble dans le débat européen », a déclaré le Premier ministre devant la presse.

F- américains : un dossier gênant

« Nous sommes ensemble pour défendre un multilatér­alisme fort », a également affirmé Emmanuel Macron, qui a déjà visité 19 des 27 autres pays de l’UE dans l’optique des élections européenne­s de mai 2019. Les deux dirigeants n’ont pas publiqueme­nt évoqué, hier, le différend suscité par la récente décision de la Belgique d’acheter des avions de chasse américains F-35 au lieu d’appareils européens. Un choix qui avait été «regretté » par le président français et jugé contraire « aux intérêts européens ». Devant la presse, Emmanuel Macron a pris position sur un dossier sensible agitant la vie politique belge : le pacte de l’ONU sur les migrations, approuvé en juillet par les pays membres à l’exception des Etats-Unis. Le président français a qualifié de « bon texte » ce pacte, dont la signature se heurte en Belgique aux réticences des nationalis­tes flamands de la N-VA, piliers de la coalition au pouvoir.

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(Photo MaxPPP) Emmanuel Macron en compagnie du Premier ministre belge.

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