Nice-Matin (Cannes)

Le meilleur de Richard Bona ce soir à Vallauris

Le chanteur bassiste entame une petite tournée européenne avec un concert inédit en quintet. Il promet de revisiter ses compositio­ns dès 20 h 30 au Minotaure

- PROPOS RECUEILLIS PAR ROBERT YVON ryvon@nicematin.fr

La dernière fois que Richard Bona est venu chez nous, c’était évidemment dans le cadre de Jazz à Juan avec le Mandekan Cubano. Une partie de ce grand orchestre cubain, débarque ce soir à Vallauris dès 20 h 30. Ce sera en quintet que l’un des plus célèbres bassistes au monde se produira pour son seul concert en France. Richard Bona, qui s’autoprodui­t désormais, et vient de créer un club de jazz à New-York et un autre (Le Nubia) à Paris, promet une grande fête. Ce musicien camerounai­s, consacré dans le monde entier, peut aujourd’hui tout se permettre. Il a en effet accompagné les plus grands artistes de ce monde sur scène comme sur les enregistre­ments : de Stevie Wonder à George Benson, de Lauryn Hill à John Legend, d’Herbie Hancock à Manu Katché…

Un concert unique à Vallauris. Qu’est ce qui vous amène dans cette petite salle du Minotaure ?

On revient en Europe après une tournée internatio­nale en Asie, en Chine, au Japon. Le groupe est allé en Espagne, en Pologne et maintenant à Vallauris. Je suis souvent venu dans la région. À Nice et à Juan-les-Pins notamment. Quand mon agent m’a dit que j’allais à Vallauris dans cet endroit je lui ai expliqué que je ne savais pas où c’était. Je ne savais même pas que Vallauris était en France. Mais dans mon quintet, deux Français connaissen­t Vallauris.

Qu’allez-vous jouer sur scène ?

Un mélange pioché dans tout mon répertoire. J’ai tourné avec le groupe cubain pendant deux ans. J’ai voulu de la fraîcheur en changeant la set list. Comme mon prochain album sera orienté flamenco, j’avais besoin d’entendre autre chose. J’ai eu du mal à trouver un groupe de gitans. Car j’ai très envie de jouer leur musique, mais pour cela il faut avoir le bon casting.

Qu’est-ce que vous ont apporté vos collaborat­ions musicales aux USA ?

Je vis encore là-bas une bonne partie de l’année, même si je suis beaucoup plus présent en Europe maintenant, depuis que j’ai ouvert un club de jazz à Paris. L’expérience américaine a été très enrichissa­nte pour ma vie de musicien. D’abord parce que je reste un éternel étudiant dans la musique. Je ne pense pas m’arrêter d’apprendre. En ce moment c’est donc le flamenco. Croyez-moi, ce n’est pas facile, mais je reste ouvert à l’apprentiss­age. J’ai aussi monté un club de jazz à New-York. Donc il me faut y être présent. Je joue avec les Américains, je partage avec eux ce club et notre musique. C’est ma manière de partager ma richesse musicale, mon expérience. L’essentiel pour moi c’est l’amour et le partage.

Qu’apporte la basse lorsque l’on est sur scène ?

Jaco Pastorius a montré la voie à suivre, comme Marcus Miller ou Victor Wooten ou comme j’essaie de le montrer. Il y a encore d’autres chemins à suivre. Le jeune Français Hadrien Féraud apporte des choses nouvelles. C’est aujourd’hui un instrument avec ses leaders. Pour proposer quelque chose de bien il faut se préparer, beaucoup.

Vous allez jouer dans une petite salle à Vallauris. C’est agréable cette intimité ?

J’aime la proximité avec mon public. À Londres, je viens de jouer dans un club de  places. Là-bas, on a fait deux sets pour gagner un plus large public. À Vallauris, on offrira le meilleur de notre musique.

 ?? (Photos archives Sébastien Botella et DR) ?? Musicien camerounai­s, Richard Bona a fait une carrière internatio­nale avant de revenir s’installer en France pour créer un club de jazz à Paris.
(Photos archives Sébastien Botella et DR) Musicien camerounai­s, Richard Bona a fait une carrière internatio­nale avant de revenir s’installer en France pour créer un club de jazz à Paris.
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