Nice-Matin (Cannes)

Jacky : témoin – et acteur! – du quartier

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Un enfant du pays. Qui a participé à son évolution. Un Mandolocie­n pur jus, de la troisième génération. D’ailleurs, Jacques Tardieu, alias “Jacky”, préside l’associatio­n des vieilles familles. « Je suis né au Cottage, à la ferme, qui est toujours là-bas. J’y ai grandi. Chaque jour j’allais à pied à l’école située à l’ancienne mairie. Je m’y rendais en traversant les champs. Des légumes et des fleurs. À cette époque il n’y avait rien. L’avenue de Cannes était une grande allée de platanes, magnifique… » Quand il n’y avait pas école, le petit Jacky et les copains allaient se baigner au bassin des Thermes. « Celui à l’emplacemen­t de la Casinca. C’était un bassin romain de source tiède… J’ai participé à sa destructio­n quand il a fallu construire la Casinca… »

Papy Tardieu livrait les hôtels cannois

C’est le grand-père de Jacky qui a implanté la famille à Mandelieu. Un grand père de Toscane, qui s’est installé à la Vacquerie en 1880. « À la fois agriculteu­r et transporte­ur de matériaux. Il partait d’ici avec ses chevaux pour livrer les grands hôtels de la Croisette, alors en pleine constructi­on. » Le père de Jacky a suivi le chemin. Puis Jacky à son tour. Chacun avec son temps et ses véhicules. « J’ai assuré les terrasseme­nts des premiers immeubles du centrevill­e. C’était en 1966.» L’autoroute, le centre expo congrès, les ports, tout cela, Jacky Tardieu l’a vu naître. Alors, bien sûr, aujourd’hui, on a juste envie de lui demander ce qu’il pense des modificati­ons en cours. « Après cela, il faudra s’arrêter, il n’y aura plus la place de changer quoi que ce soit. » Pour lui, le handicap du centre, c’est cette bretelle d’autoroute qui le traverse. « Cela fausse tout. Il faudrait la déplacer… » Jacky n’est pas dupe quant à l’avenir du secteur: « L’avenue de Cannes a toujours été un lieu de passage, où l’on a du mal à retenir le passant. Je ne pense pas que l’on puisse changer cette nature… »

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