Dès 29, du nouveau, Plaine de la Brague
Le préfet a donné son feu vert pour « accélérer » le Programme d’actions de prévention des inondations porté par l’Agglo. C’est ce qu’a annoncé Jean Leonetti aux riverains concernés
Quels travaux sont envisagés pour écrêter les crues en amont de la Brague ? » La question posée par une riveraine à Jean Leonetti, lors du conseil du quartier Grand est est claire. La réponse ? Ceux qui attendaient une liste précise des aménagements prévus resteront sur leur faim. Le président de la Communauté d’agglomération de Sophia Antipolis (Casa), désormais compétente dans le domaine de l’eau et de la lutte contre les inondations, a rappelé que « c’est la décision de l’État qui s’impose ». Plus précisément, le Plan de prévention des risques d’inondations (PPRI) actuellement en cours de révision. Le nouveau PPRI devrait être arrêté par le préfet à la fin du premier semestre 2019 ou au début du second semestre. « C’est là que seront déterminées les différentes zones à aléas. Cela va s’imposer aux communes et déterminer les travaux à entreprendre ». « Ces travaux de protection pourront-ils modifier, par la suite, le zonage et permettre des activités économiques ? » a interrogé la propriétaire d’un camping, l’un des rares encore ouverts. « Il faut comprendre une fois pour toute que cela prendra du temps. Au bout de 6 ou 7 ans, au moins. Après ce qui s’est passé dans ce secteur, je ne vais pas prendre le risque de réclamer au préfet, une fois le PPRI arrêté, des modifications ! Que cela soit clair. » Mais, en revanche, on progresse, sur le Programme d’actions de prévention des inondations (Papi) débuté en 2014 et qui s’achèvera fin 2019. Là, c’est la Casa qui porte ce projet. « J’ai eu hier (N.D.L.R. : mercredi dernier) une réunion avec le préfet qui a accepté un avenant au Papi 2 », a annoncé Jean Leonetti.
« Des terrains achetaient à des prix normaux »
Objectif de cet amendement ? Aller plus vite. Et démarrer des travaux dès début 2019. Pour le recalibrage du bassin des rétentions des Horts, à Biot, notamment. « Le préfet a également confirmé que le projet de création d’un échangeur autoroutier à Biot ne se fera pas. On s’en doutait après ce qui s’est passé en octobre 2015. Donc, les terrains propriétés d’Escota sont mis à disposition...» Ce qui va être mis rapidement en place, selon le maire, c’est l’acquisition des rives de la Brague par le biais d’une Déclaration d’utilité publique (DUP). Le programme est partagé entre la Casa, l’Agence de l’eau et le Conservatoire du littoral. « Les propriétaires qui avaient du mal à entretenir ces berges sont gagnants dans ce dossier. Il s’agit de créer des zones d’expansion pour les crues mais aussi une promenade touristique. » En marche, également, l’acquisition par le Conservatoire du littoral de ce qui formera le futur « Coeur de Nature ». Des dizaines d’hectares de part et d’autre de l’autoroute. Comme une immense prairie humide pour absorber les crues. « On repasse en zone naturelle. Mais l’espace sera ouvert à tous, comme un parc naturel. Le Conservatoire du littoral rachète aux particuliers les terrains à un prix normal. Ce qui est intéressant vu leur classement en zone rouge. » L’avenir de la plaine de la Brague était au coeur d’une grande partie des échanges entre les riverains et le maire. Pas question, toutefois, de faire l’impasse sur les autres projets du quartier Grand est. Alors, Jean Leonetti l’a promis. « Nous organiserons une réunion publique, au premier trimestre de 2019, uniquement sur la Brague. » Rendez-vous est pris.